Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
7 déceembre 2009
 
Paul Oulmont
1849-1917
 
 O. Walusinski
 
Les internes de JM. Charcot
 
 Les biographies de neurologues
 
La lettre d'information du site 
 
L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
 
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier  
 
logo
En 1877, Charcot fait sa Leçon sur « de l'influence des lésions traumatiques sur le développement des phénomènes hystériques », texte indiquant bien que Charcot considérait, avec attention, le facteur déclenchant de l'hystérie. C'est à cette époque que Victor Burq (1823-1884) conduit ses expériences de « métalloscopie et métallothérapie » que Charcot l'a autorisé de pratiquer dans son service (3).
 
Paul Oulmont (1849-1917), né à Epinal, succède alors à Pitres. Fait curieux, il est né et mort les mêmes années que Jules Déjérine. Son nom reste attaché à sa passion de collectionneur de dessins. Sans enfant, il a légué sa collection au musée de sa ville natale où l'on peut toujours la visiter (46).
 
paul oulmont
Paul Oumont en 1877
 © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)  
 
Une salle de l'hôpital Bichat à Paris porte son nom, attribué en 1931 (4). Interne chez Charcot en 1877, il y prépare sa thèse soutenue en 1878 : « Etude clinique sur l'athétose ». Cette affection, isolée récemment, avait été décrite par William Alexander Hammond (1828-1900) à New York, en 1871. Elle est d'ailleurs encore appelée Hammond's disease. Oulmont suggère que Charcot en avait décrit la symptomatologie dès sa thèse de 1853 dans « la goutte asthénique primitive ». C'est, sans conteste, dans ses leçons de 1876 que Charcot distingue l'hémichorée de l'hémiathétose et associe celle-ci à une hémianesthésie dont il attribue l'origine à une lésion de la partie postérieure de la capsule interne.
 
Charcot avait d'ailleurs dirigé la thèse de Fulgence Raymond sur ce thème en 1876. Oulmont présente 3 observations qu'il a recueillies dans le service de Charcot ainsi que d'autres présentées par Louis Delasiauve (1804-1893), Désiré Bourneville (1840-1909) et Adrien Proust (1834-1903), ainsi qu'une revue de la littérature anglo-saxone. Il distingue les formes acquises après une hémiplégie, des formes débutantes dans l'enfance. Enfin, il cite l'athétose double sans en avoir vu de cas et précise qu'elle est associée à une atrophie du cerveau sans que l'anatomopathologie n'ait encore été établie précisément (47).
 
Médecin des hôpitaux, Oulmont fera une grande partie de sa carrière à l'hôpital Tenon. C'est lui qui résume les leçons de Charcot sur la tuberculose et la pneumonie caséeuse dans la Revue Mensuelle de Médecine et de Chirurgie en 1877. Associé à Gilbert Ballet (1853-1916), il décrit, en 1882, « les spasmes musculaires au début des mouvements volontaires » ou maladie de Thomsen.
 
A la suite, il se verra confier la rédaction du chapitre Maladie de Thomsen dans le Dictionnaire Encyclopédique des Sciences Médicales (1864 à 1889) de Dechambre, ainsi que celui intitulé Hémiplégie spasmodique infantile. Son nom est associé à celui de Georges Guinon dans la description de la neuropathie diabétique (1886), à celui d'Henri Parinaud (1844-1905) dans une description d'une « névralgie avec paralysie occulaire à retour périodique », à celui d'Albert Londe (1858-1917) sur le rôle de l'intoxication mercurielle dans les tics (1885), à celui d'Edouard Brissaud dans « la déviation faciale dans l'hémiplégie hystérique » (1887). Il publiera en 1894 un livre « Thérapeutique des névroses » et « L'obésité, symptomatologie et étiologie, anatomie et physiologie pathologiques » en 1907, en collaboration avec le gastro-entérologue Félix Ramond (1871-1960).
 
Enfin, il s'intéressera à « la paralysie de Panama » montrant que les ouvriers creusant le canal de Panama souffraient de Béri-Béri (1887) (48).
 
paul oulmont 
paul oulmont
 
46. Delaplanche J. La Collection Oulmont. Le goût de la grâce et du joli. Dessins, peintures et pastels du XVIIIe siècle. Musée départemental d'art ancien et contemporain. Épinal. 2007.
 
47. Oulmont P. Etude clinique de l'athétose. Paris. Le Progrès Médical. 1878.
 
48. Index bibliographique des ouvrages, mémoires et publications diverses de MM. les médecins, chirurgiens et accoucheurs des hôpitaux et hospices de la Seine. Administration générale de l'assistance publique. Exposition universelle. Paris. Grandremy et Henon. 1889.