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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
aphorismes boerhaave
 
 
 
 
 
 

mise à jour du
15 avril 2007 
Chez Pierre Michel Huart
à Paris 1738
étiquette collée sur
Veuve Garnier
éditeur à Rennes
Aphorismes de Monsieur Hermann Boerhaave
1668-1738
sur la connoissance et la cure des maladies
traduit par Julien-Offrey de la Mettrie
1738
Praelectiones academicae
in proprias institutiones rei medicae
 
De Oscitatione H. Boerhaave 1762

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Les thèses en latin
 
boerhaaveaphorismes boerhaave
 
Fièvre intermittente page 225
746 - Son diagnostic est évident par lui-même; les distinctions en différentes classes sont faciles à faire, n'étant fondées que sur la seule différence du tems que ce mal dure. Il y en a quelquefois de septainaires exquises, comme je l'ai vû.
 
747 - Cependant il faut savoir qu'on appelle en général fièvres de Printems celles qui règnent depuis le mois de Février jusqu'à celui d'Août, & fièvres d'Automne celles qui commencent en Août & finissent en Février; cette distinction est ,nécessaire à cause de la différence qui se trouve, tant dans la nature & les symptômes de ces deux fièvres, que dans leur fin, leur durée, leur traitement; d'ailleurs l'une se change en l'autre.
 
748 - Souvent même au commencement de l'Automne elles imitent exactement les fièvres continues à cause de la longueur & du redoublement des accès; cependant leur génie & leur cure sont entièrement différens.
 
749 - Elles commencent avec des bâillements, des allongements, avec lassitude, débilité, froid, horreur, frisson, tremblement, paleur aux extrêmités, respiration difficile, anxiété, nausée, vomissement, celerités, débilité & petitesse du pouls. Plus ces accidents sont considérables, & plus il s'entrouve ensemble, plus la fièvre, la chaleur & les autres symptômes qui la suivent, sont mauvais; tel est le premier degré de cette fièvre, qui répond à l'augment des fièvres continues & est le plus dangereux de tous: alors l'urine est ordinaire cruë & tenuë. En ouvrant des cadavres de gens morts dans ce premier degré de fièvre intermittente, après des oppressions, des soupirs, des langueurs, j'ai trouvé le poumon farci de sang épais; dans cet état il avoient toûjours le pouls petit, fréquent, dérèglé.
 
750 - A cet état il en succède un autre qui commence avec chaleur, rougeur, une respiration forte, grande, libre, moins d'anxiété, un pouls plus grand, plus fort, une grande soif, grande douleur aux articles & à la tête, le plus souvent avec des urines rouges & qui répond à l'état des fièvres continuës.
 
751 - On voit finir la maladie par de sueurs souvent abondantes: tous les symtômes se calment, les urines deviennent épaisses & déposent un sédiment ressemblant à de la brique broyée, le sommeil, l'apyrexie, la lassitude, la foiblesse surviennent.
 
752 - Soucent elles dégénèrent en fièvres aiguës dangereurses, qui viennent pour la plûpart de ce qu'on a mis les fluides dans une chaleur & une agitation trop grande.
 
753 - Voici les effets de la fièvre intermittente dans ses trois temps. Elle endommage beaucoup les fibres des petits vaisseaux & des viscères par la stagnation, l'obstruction, la coagulation, le mouvement, la dissolution, l'atténuation qu'elle cause; de là non seulement les vaisseaux s'affoiblissent, mais les liquides dégénrèrent principalement en ce que leurs parties sont moins homogènes; & ne sont point également mêlées; de ces vices naît l'acrimonie des liqueurs: & de toutes ces choses ensemble suit une grande disposition aux sueurs qui affoiblit beaucoup par perte de la viscosité même du sang qui sort par elles; l'urine est alors extêment épaisse, trouble, grasse, semblable à celle de jument: telle est aussi la salive: ainsi le sang étant foible, dissous à peine lié & privé de sa meilleure partie, celle qui reste devient à la fois acre & épaisse; c'est conséquemment par le relâchement des vaisseaux, l'épaississement & l'acreté des liqueurs que ces fièvres, lorsqu'elles durent long-tems, dégénèrent quelquefois en maladies chroniques, telles que le scorbut, l'hydropysie, l'ictère, la leucophlegmatie, les tumleurs schirreuses du bas ventre & les maux qui s'ensuivent.
  
 
boerhaave

Praelectiones academicae in proprias institutiones rei medicae
Hermanni Boerhaave
1739 Gottingae Göttingen (éd.) A. Vandenhoeck (imp.)
edidit A. Haller
 
Oscitatio - volume 4 - 586