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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
15 mai 2016
A Valenciennes
Imprimerie Gabriel Henry
 
1692
Traité des mouvements simpatiques
avec une explication de ceux qui arrivent dans le Vertige, l'Epilepsie, l'affection Hypocondriaque,
& la Passion Hystérique
 
Pierre Brisseau
1631-1717

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Pierre Brisseau né à Paris en 1631, est reçu docteur en médecine à la Faculté de médecine de Montpellier. Le 13 juin 1677, il s'inscrit au collège des médecins de Tournay. Il sert dans les hôpitaux militaires de Louis XIV de Tournay et de Mons. Après le siège de 1709, il part à Douay où il meurt le 10 septembre 1717 à 86 ans.
 

Il est l'un des tous premiers à situer la cataracte dans le cristallin dans un opuscule paru en 1706 : Nouvelles observations sur la cataracte, Tournay. 1706. Son fils, Michel Brisseau (1676-1743) également médecin, développe la chirurgie de la cataracte et du glaucome (Traité de la cataracte et du glaucome, Paris, Laurent d'Houry. 1709).

 
pierre brisseau
 
 
 
 
p77
Les signes d'un paroxysme prochain d'épilepsie sont, un trouble de l'âme & des sens, une pesanteur & une douleur de tête, le vertige, une insomnie facheuse, une lassitude dans les articles, un tremblement des membres, un tintement d'oreille, bâillement, palpitation du coeur, difficulté de respirer, nausée, cardialgie, &c. & tous ces signes paroissent tantôt plus, tantôt moins dans les Epileptiques.
 
Les signes qui accompagne le paroxisme, sont la convulsion des bras, des mains, des machoires, des articles, de la poitrine, des yeux, &c. Un grincement de dents, de l'écume à la bouche, une éjection de semence, d'urine & d'excréments.
 
p80
 
De ce que le Sang circule difficillement par les poumons, l'on peut déduire facilement le Bâillement de ceux, qui sont sur le point d'être attaqués d'un paroxisme d'Epilepsie.
 
Le Bâillement n'est qu'une grande inspiration de l'air dans les poumons, ensuite d'une pesanteur que l'on sent dans cette partie, & il faut voir qui est-ce qui détermine les muscles de la respiration à ouvrir la poitrine plus grande, & plus longtemps qu'à l'ordinaire: j'ai déjà dit que le sang étoit arrêté, dans les vaisseaux du poumon d'où il arrive que par le gonflement des vaisseaux, les laçis, où les petits nerfs qui y aboutissent sont pressez, & les esprits ni pouvant plus couler, ceux qui le filtrent par les glandes du cerveau les remplissent, & les gonflent en sorte qu'elles pressent leurs voisines, qui vont aux muscles de la respiration, & par ce pressement les esprits qui y étoient contenus, sont obligés a y aller plus vîte, & en plus grande quantité, & causent une contraction plus grande, & plus longue qui est l'inspiration.