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samedi 1 mars 2008
la lettre d'information du site baillement.com N°67
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Does yawning increase arousal through mechanical stimulation of the carotid body?
Matikainen J, Elo H
Medical Hypotheses
2008;70(3):488-492
 
Peripheral arterial chemoreceptors and the evolution of the carotid body
Milsom WK, Burleson Ml
Respiratory Physiology & Neurobiology
2007;157:4&endash;11
 
Sensing hypoxia in the carotid body: from stimulus to response
Kumar P
Essays Biochem
2007;43:43-60
 
Adequate stimuli of the carotid body: more than an oxygen sensor?
Kumar P, Bin-Jaliah I
Respir Physiol Neurobiol
2007;157(1):12-21
 
Autonomic innervation of the carotid body: role in efferent inhibition
Campanucci VA, Nurse CA
Respir Physiol Neurobiol
2007;157(1):83-92
 
Experimental detection of a cervical arousal mechanism of yawning, enhancing intracerebral (CSF) fluid pressure
Bouyssou M, Tricoire J
J Dental Res
1985; 64; 721
 
carotid body


Does yawning stimulate mechanically the carotid body and / or other structures such as various receptors in the same anatomical area?
 
Matikainen J and Elo H argue that yawning causes movements and compressions that may affect the carotid body that is situated strategically at the bifurcation of the common carotid artery. Thus, yawning may stimulate the carotid body, by compression.
 
The carotid body (CB) is a chemosensory organ that monitors blood chemicals and initiates compensatory reflex adjustments to maintain homeostasis.
 
The 'afferent' sensory discharge induced by changes in blood chemicals, e.g. low PO2 (hypoxia), is relayed by carotid sinus nerve (CSN) fiber. A parallel autonomic (parasympathetic) 'efferent' pathway that is ths source of CB inhibition is less known. These autonomic neurons are embedded in 'paraganglia' within the glossopharyngeal (GPN) and CSN nerves.
 
While the phylogeny of the carotid arteries is well established, the phylogeny of the carotid body is not. There has been a reduction in the distribution of peripheral respiratory O2 chemoreceptors from multiple, dispersed sites in fish and amphibia to a single dominant receptor site in birds and mammals. In the process, the cells in the fish gill associated with O2 chemosensing (5-HT containing neuroepithelial cells often found in association with ACh/catecholamine (CA) containing cells) are replaced by the glomus cells of the mammalian carotid body (which contain multiple putative neurotransmitter substances, including 5-HT, CA and ACh, all within the same cells). Though it is, with or without carotid bodies, all these vertebrates yawn widely. Matikainen J and Elo H concede no phyogenetic point of view for their propositions.
 
 
The receptor groups in fish have evolved in such a way to make the responses of some more sensitive to changes in O2 delivery than others. The net result is that those receptors associated with the first gill arch of fish (the third branchial arch) become the carotid body in higher vertebrates associated with the regulation of ventilation and ensuring oxygen supply to the gas exchange surface. Those receptors associated with the second gill arch (fourth branchial arch) become the aortic bodies capable of sensing changes in oxygen content of the blood and primarily involved in regulating oxygen transport capacity through erythropoiesis and changes in blood volume.
 
While still highly speculative, these trends would appear to be correlated with the transition from aquatic respiration and bimodal breathing, and from animals with intra-cardiac shunts (two situations where the ability to sense O2 at multiple sites would be an advantage), to strictly air breathing in animals with no intra-cardiac shunts (l'Axolotl ou Protée anguillard (Urodèles).
 
axolotl
 
Whilst hypoxia is often considered as the most significant, peripheral chemostimulus, the carotid body is able to transduce many other physico-chemical stimuli, including not only arterial PCO2 and pH but also blood potassium concentration, temperature and osmolarity as well as, potentially, blood glucose levels and all with appropriate physiological sensitivity. Although it is difficult to be definitive, these other stimuli appear to be sensed independently of the hypoxia transduction process.
 
It may be recall that Provine, Tate and Geldmacher found no support for the popular hypothesis that yawning is a response to elevated CO2 or depressed 02 levels in the blood. Subjects breathing pure oxygen did not show a decreased amount of yawning. Studies on fetal yawning in amniotic fluid do not make any association between oxygenation capacity and yawning. It is necessary to notice that the maturation of autonomic nervous system before birth is poorly understood.
 
The carotid body might better be viewed as a polymodal receptor with its multiple adequate stimuli interacting to provide additive or greater than additive effects upon chemoafferent discharge for the purpose of cardiorespiratory homeostasis during periods of stress. But in no case, a mechanoreceptor was discovered. Thus, it seems that the supposed compression induced by the yawn may not trigger a physiological effect.
 
Le bâillement stimule-t-il de façon mécanique le glomus carotidien et / ou d'autres structures telles des mechano-récepteurs présents dans la même région cervicale ?
 
Matikainen J. et Elo H. proposent une nouvelle hypothèse fonctionnelle du bâillement. Celui-ci est responsable de mouvements et de compressions de certaines structures cervicales, en particulier du glomus carotidien, situé au niveau de la bifurcation carotidienne. C'est par un mécanisme compressif que le bâillement stimulerait le glomus carotidien.
 
Le glomus carotidien est un organe chémosensible qui contrôle l'homéostasie de l'équilibre acido-basique sanguin et déclenche des réflexes d'ajustements compensatoires lors de variations du ph plasmatique d'origine métabolique ou respiratoire.
 
Si l'activation de glomus carotidien par l'hypoxie est bien démontrée, l'efférence inhibitrice, initiée par le glomus carotidien, relayée par le système parasympathique est mal connue. Les fibres autonomiques sont intriquées dans un paraganglion dont les fibres suivent le trajet du nerf glossopharyngien vers le système nerveux central.
 
Si la phylogenèse des artères carotides est bien établie, il n'en est pas de même pour la phylogenèse du glomus carotidien. Alors que chez les poissons et les amphibiens les chémorécepteurs sensibles aux variations de la concentration sanguine en oxygène sont très largement dispersés en de multiples sites, chez les oiseaux et les mammifères, il n'existe qu'un site majeur au niveau de la bifurcation carotidienne.
 
Dans cette évolution, les cellules des branchies sensibles aux variations de concentration en O2 (cellules neuroépithéliales sérotoninergiques associées à des cellules cholinergiques et catécholaminergiques) sont concentrées en formant le glomus carotidien chez les mammifères (qui contient de multiples neurotransmetteurs associés à ces cellules). Quoiqu'il en soit, avec ou sans glomus carotidien tous ces vertébrés bâillent! Il est dommage que Matikainen J. et Elo H. n'aient accordé aucun compte aux données phylogénétiques dans leur proposition.
 
 
Chez le poisson, les cellules sensibles aux variations de concentration en O2 se sont regroupées et spécialisées, au cours de l'évolution, dans les premières branchies qui, chez l'homme, correspondent au troisième arc branchial de l'embryogenèse. C'est celui-ci qui est à l'origine du glomus carotidien. Le glomus est associé chez les vertébrés à la régulation de la ventilation assurant l'optimisation du ph sanguin (équilibre acido-basique O2/CO2). Les récepteurs des deuxièmes branchies, homologues du quatrième arc brachial embryologique chez l'homme, participent à la formation du glomus carotidien dans sa fonction homéostasique par activation de l'érythropoïèse et variations du volume plasmatique.
 
Bien que encore largement spéculatives, ces données paraissent corrélées avec la transition des modalités de respiration aquatique ou bimodale (air-eau telle chez l'Axolotl ou Protée anguillard: Urodèles) vers une respiration d'air exclusive, c'est à dire d'animaux avec un shunt intracardiaque et la capacité de percevoir les concentrations d'O2 en de multiples sites, vers des animaux sans shunt intracardiaque et dotés de glomus carotidiens, centres uniques d'homéostasie.
 
Bien que l'hypoxie soit connue comme le principal stimulus périphérique, les glomus carotidiens sont capables de réagir à d'autres stimuli physico-chimiques: PC02 artérielle, ph, kaliémie, température corporelle, osmolarité, glycémie. Bien que cela soit difficile à démontrer, il semble que ces stimuli agissent indépendamment de la transduction de l'hypoxie.
 
Il est bon de rappeler que Provine, Tate et Geldmacher n'ont trouvé aucun argument expérimental venant confirmer la notion populaire que le bâillement serait déclenché en réponse à une hypercapnie ou à un hypoxie. Des sujets respirant de l'oxygène pure bâillent à une fréquence identique à celle qu'ils avaient en air ambiant. Les études du bâillement foetal n'ont jamais associé celui-ci à une capacité ventilatoire. Il est nécessaire de préciser que la maturation fonctionnelle du système nerveux autonome avant la naissance est encore largement méconnu.
 
En résumé, il faut voir le glomus carotidien comme un capteur chémosensible multimodal capable de réguler de façon précise l'homéostasie du ph sanguin et de la concentration en O2 artérielle grâce à ses multiples afférences chimico-sensibles, en particulier en période de stress mais n'a aucun méchano-récepteur démontré actuellement. Aussi, l'hypothèse d'un effet de la compression du glomus carotiden pendant le bâillement, telle que proposée par Matikainen J. et Elo H. n'a aucun support biologiquement et phylogénétiquement acceptable.

black skimmers

Head scratching and yawning in Black Skimmers
Robinson SR
Dep zoology. University Wisconsin.USA
J Field Ornithol
1981;52(1):59-60
pdf
 
The head-scratching may help to alleviate pressure differences in the middle ear or eustachian tube. The head-scratching often is directed at the external opening of the ear, and that it sometime is associated with yawning.
 
On 20 Mar. 1978, Robinson SR watched 15 to 20 Black Skimmers( Rynchops niger) head-scratching (by bringing one foot directly up to the head, under the wing) and yawning (by opening the bill for 1-2 sec) as they stood on a beach by Lake Okeechobee Florida.
 
If one of the functions of head-scratching is to help clear the eustachian tubes ,as y awning presumably does, then one would expect yawning to be associated only with head-scratches that contact the head near the external ear opening; scratches that contact the head in other areas, such as near the bill or on the top or back of the head, would presumably be in response to other stimuli and should not be associated with yawning.
 
Robinson SR observed 26 different bouts of head-scratching among these Skimmers:10 of 15 scratches (67%) that contacted the head near the ear were followed within a few seconds by yawning,but none of 11 scratches that contacted the head elsewhere were followed by yawning.
 
This relationship of ear directed scratches with yawning is significant ( x2 = 11.92, df = 1, P< 0.001), and although it does not prove the internal pressure hypothesis it is consisten with the hypothesis and suggests that hidden internal changes may affect the occurrence of head-scratching.
 
bac en ciseau noir
 
Grattages de tête et bâillements chez l'oiseau Bec en ciseau noir (Rynchops niger)
 
Le comportement des oiseaux de se gratter la tête avec l'aile modifie les pressions dans l'oreille moyenne, en ouvrant l'orifice externe de l'oreille. Cela est souvent associé à des bâillements, qui sont connus pour ouvrir la trompe d'Eustache.
 
En mars 1978, SR. Robinson observa un groupe d'une quizaine d'oiseaux (Le bec en ciseau noir) Rynchops niger au bord d'un lac de Floride. Il nota 26 fois ce comportement de frottement de la tête avec l'aile. Dans 67% des cas ce mouvement était suivi d'un bâillement. Une coincidence parait bien peu probable.

Pelicans Yawn
Le bâillement du pélican
 
You Tube

pelican

A sleepy home
Its yawn
 
J. Ramon-Moreno

ramon moreno

boissier de sauvages
 
François Boissier de Sauvages de Lacroix
1706 - 1767
 
 
"L'âme éprouve une espèce de volupté, & l'homme devient plus dispos & plus alerte."

Oscitatio - Pandiculatio
Nosologia methodica sistens morborum classes juxta Sydenhami mentem & Botanicorum ordinem
Amsterdam, Fratrum de Tournes
1768
 
Born in Alès (Gard), François Boissier de Sauvages de Lacroix (1706 - 1767) studied at Montpellier, especially botany (M.D., 1726). Professor of medicine at Montpellier, 1734; taught there for thirtythree years. His reputation at home and abroad was immense. Following Sydenham, he attempted to classify diseases in the same manner as natural-history specimens and so instigated the taxonomic mania. His publications were many, but the Nosologia methodica (Amsterdam, 1768) was the most important.
 
boissier de sauvages
 
Bâillements et pandiculations
Nosologie méthodique ou distribution des maladies en classes, en genres et en espèces
Lyon - Jean Marie Bruyset
1772
 
Né à Alès dans le Gard, François Boissier de Sauvages de Lacroix (1706 - 1767) étudia, à Montpellier, la botanique (thèse en 1726) puis alla à Paris pendant un an et demi. Il devint professeur de médecine en 1734 à Montpellier et le resta pendant 33 ans. Sa réputation locale s'étendit à tout le pays. Suivant Sydenham il s'essaya à une classification des maladies en empruntant une méthodologie inspirée des sciences naturelles qui incita l'époque à une véritable manie taxonomique. Il publia beaucoup sur tous les sujets mais sa Nosologie méthodique reste son ouvrage le plus célèbre.
 
boissier de sauvages
 
Born in Alès (Gard, France), François Boissier de Sauvages de Lacroix (1706 - 1767) studied at Montpellier, especially botany (M.D., 1726). Professor of medicine at Montpellier in 1734; taught there for thirtythree years. His reputation at home and abroad was immense. Following Sydenham, he attempted to classify diseases in the same manner as natural-history specimens and so instigated the taxonomic mania. His publications were many, but the Nosologia methodica (Amsterdam, 1768) was the most important.

Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Nombre de questionnaires remplis : 2782
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5% = oui et je prends d'autres médicaments
2,6% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,2% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
2% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,7% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous facilement le bâillement d'autrui ? 75,1%
êtes-vous sensible au bâillement d'autrui ? 72,4%
 rivarol
 
 
 
"Si la pauvreté fait gémir l'homme, il bâille dans l'opulence. Quand la fortune nous exempte du travail, la nature nous accable du temps."
 Rivarol Extrait du discours De l'homme intellectuel et moral
 
"If poverty makes groan the man, he yawns in opulence. When fortune exempts work to us, nature overpowers us time."
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