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samedi 1er juin 2019
la lettre d'information du site baillement.com N°180
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The Big Yawning: Pathological Yawning as a Symptom of Neuromyelitis Optica Spectrum Disorders
Spahlinger S, Niessen A, Rauer S,
Krämer S, Reinhard M
Case Reports in Neurological Medicine
2019

Excessive yawning reveals a neuromyelitis
 
Pathological yawning is rarely observed in cerebral or spinal diseases. A 67-year-old woman was admitted with a seven-day progressive hemisyndrome with left-sided limb ataxia and hypesthesia. The patient yawned with a high frequency, partially in salve-like episodes. MRI showed a cervical myelitis over more than three vertebral segments up to the lower medulla and Aquaporin-4-antibodies were positive (diagnostic criteria for a Neuromyelitis optica spectrum disorder were fulfilled). Under treatment with methylprednisolone, followed by plasmapheresis and immunoadsorption, clinical symptoms were regressive and the frequency of yawning completely normalized. When observing pathological yawning, even in the absence of other cerebral or brainstem symptoms, one should be aware of NMOSD as a possible cause.
 
Distinct oedema of the cervical spinal cord on T2-weighted sequences with spinal cord swelling and expansion into the brainstem.
 
Des bâillements excessifs révèlent une neuromyélite
 
Des bâillements pathologiques sont un symptôme rare au cours des maladies cérébrales ou médullaires. Une femme de 67 ans est admise pour un hémi-syndrome évoluant progressivement depuis une semaine, comprenant une ataxie et une hypoesthésie du membre gauche. Elle manifestait des bâillements à une fréquence élevée, parfois en salves espacées. L'IRM a montré une myélite cervicale sur plus de trois segments vertébraux jusqu'à la moitié du tronc cérébral. Le dosage des anticorps anti-Aquaporine-4 s'est révélé positif (les critères de diagnostic d'un trouble du spectre de la neuromyélite optique étaient remplis). Sous traitement par de la méthylprednisolone, suivi d'une plasmaphérèse et d'une immunoabsorption, les symptômes cliniques ont régressés et les bâillements se sont normalisés. Lors de l'observation de bâillements pathologiques, même en l'absence d'autres symptômes cérébraux ou du tronc cérébral, il faut évoquer une neuromyélite comme une cause possible.
 
H. Krestel, C. Weisstanner, C. W. Hess et al., "Insular and caudate lesions release abnormal yawning in stroke patients," Brain Structure & Function, vol. 220, no. 2, pp. 803&endash;812, 2015.
 
H. A. G. Teive, R. P. Munhoz, C. H. F. Camargo, and O. Walusinski, "Yawning in neurology: a review," Arquivos de Neuro-Psiquiatria, vol. 76, no. 7, pp. 473&endash;480, 2018.
 
D. M. Wingerchuk, B. Banwell, J. L. Bennett et al., "International consensus diagnostic criteria for neuromyelitis optica spectrum disorders," Neurology, vol. 85, no. 2, pp. 177&endash;189, 2015.
 
M. A. Lana-Peixoto, D. Callegaro, N. Talim et al., "Pathologic yawning in neuromyelitis optica spectrum disorders," Multiple Sclerosis and Related Disorders, vol. 3, no. 4, pp. 527&endash;532, 2017.
 
L. Cattaneo, L. Cucurachi, E. Chierici, and G. Pavesi, "Pathological yawning as a presenting symptom of brain stem ischaemia in two patients," Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry, vol. 77, no. 1, pp. 98&endash;100, 2006.
 
O. C. Singer, M. C. Humpich, H. Lanfermann, and T. Neumann-Haefelin, "Yawning in acute anterior circulation stroke," Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry, vol. 78, no. 11, pp. 1253-1254, 2007.
 
A. Nicotra, N. M. Khalil, P. Owbridge et al., "Pathological yawning as an ictal seizure manifestation in the elderly," BMJ Case Reports, 2012, bcr0120125618.
 
T. Postert, D. Pöhlau, S. Meves, I. Nastos, and H. Przuntek, "Pathological yawning as a symptom of multiple sclerosis," Journal of Neurology, vol. 243, no. 3, pp. 300-301, 1996.
 
A. C. Gallup and O. T. Eldakar, "The thermoregulatory theory of yawning: what we know from over 5 years of research," Frontiers in Neuroscience, vol. 6, article no 188, 2013.

The complexity of understanding others as the evolutionary origin of empathy and emotional contagion
Mafessoni F, Michael Lachmann M
Scientific Reports
2019;9:5794
 
Yawn Contagion and Empathy in Homo sapiens
Norscia I, Palagi E.
PLoS ONE
2011;6(12): e28472
 
Tous les articles sur la contagion du bâillement
 
All articles about contagious yawning


Emotional contagion as a by-product of mind-reading
 
Contagious yawning, emotional contagion and empathy are characterized by the activation of similar neurophysiological states or responses in an observed individual and an observer. For example, it is hard to keep one's mouth closed when imagining someone yawning, or not feeling distressed while observing other individuals perceiving pain. The evolutionary origin of these widespread phenomena is unclear, since a direct benefit is not always apparent.
 
The authors explore a game theoretical model for the evolution of mind-reading strategies, used to predict and respond to others' behavior. In particular they explore the evolutionary scenarios favoring simulative strategies, which recruit overlapping neural circuits when performing as well as when observing a specific behavior.
 
They show that these mechanisms are advantageous in complex environments, by allowing an observer to use information about its own behavior to interpret that of others. However, without inhibition of the recruited neural circuits, the observer would perform the corresponding downstream action, rather than produce the appropriate social response.
 
They identify evolutionary trade-offs that could hinder this inhibition, leading to emotional contagion as a by-product of mind-reading. The interaction of this model with kinship is complex. They show that empathy likely evolved in a scenario where kin- and other indirect benefits co-opt strategies originally evolved for mind-reading, and that this model explains observed patterns of emotional contagion with kin or group members.
 
 
La contagion émotionnelle : une évolution du décodage de l'intentionnalité
 
Le bâillement contagieux, la contagion émotionnelle et l'empathie se caractérisent par l'activation d'états ou de réponses neurophysiologiques similaires chez un individu observé et un observateur. Par exemple, il est difficile de garder la bouche fermée lorsque vous percevez quelqu'un bâiller. De même vous vous sentez angoissé lorsque vous observez d'autres personnes percevant une douleur. L'origine évolutive de ces phénomènes ubiquitaires n'est pas claire, car le bénéfice direct n'est pas toujours perceptible.
 
Les auteurs explorent un modèle théorique de jeu afin d'évaluer l'évolution des stratégies de décodage de l'intentionnalité, utilisées pour prédire et réagir au comportement des autres. Ils explorent, en particulier, les scénarios privilégiant les stratégies de simulation, qui recrutent des circuits neuronaux communs lors de l'action et lorsqu'un comportement spécifique est observé.
 
Ils montrent que ces mécanismes sont avantageux dans des environnements complexes, en permettant à un observateur d'utiliser les informations relatives à son propre comportement pour interpréter celui des autres. Cependant, sans inhibition des circuits neuronaux recrutés, l'observateur effectuerait l'action en aval, correspondante plutôt que de produire la réponse sociale appropriée.
 
Ils identifient des compromis évolutifs qui pourraient empêcher cette inhibition, menant à la contagion émotionnelle en tant que conséquence de la lecture de l'intentionnalité.
 
L'interaction de ce modèle avec la réalité est complexe. Ils montrent que l'empathie a probablement évolué suivant un schéma où les stratégies de mimétisme ont des avantages indirects pour la vue sociale et que ces derniers ont autorisé l'émergence de la capacité à décoder l'intentionnalité.Ce modèle donne une explication à la contagion émotionnelle observés au sein d'une famille ou d'un groupe.

Parakinesia Brachialis Oscitans
due to Brain Stem Infarct
Aaron S, Al Hashmi A
Dubai Medical journal
Case report
May 2019

PBO after posterior circulation stroke
 
In stroke patients, involuntary movements can occur both in the acute and chronic phase. Here, the authors describe one such involuntary movement consistent with the rare phenomenon of parakinesia brachialis oscitans (PBO). PBO has been reported in ischaemic and haemorrhagic strokes involving the anterior circulation; however, this is only the second time this phenomenon is being reported in posterior circulation stroke in the English literature.
pbo
PBO après un AVC de a circulation postérieur
 
Chez les patients ayant subi un AVC, des mouvements involontaires peuvent survenir tant à la phase aiguë que à la phase chronique. Les auteurs décrivent ici un de ces mouvements involontaires, compatible avec le phénomène rare de parakinesia brachialis oscitans (PBO). Des cas de PBO ont été rapportés dans des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques impliquant la circulation antérieure. Cependant, ce n'est que la deuxième fois que ce phénomène est rapporté dans les accidents vasculaires cérébraux de la circulation postérieure dans la littérature anglaise.

Jules Sottas (1866-1945), forgotten despite the eponym: "Dejerine-Sottas syndrome"
Walusinski O
La Revue Neurologique
2019;175(5):283-290
(en français)

Jules Sottas (1866-1945)
 
The eponym "Dejerine Sottas" makes 21st-century neurologists think of a form of heredity peripheral neuropathy leading to amyotrophy and secondary to a mutation of one of the many genes responsible for the formation of myelin. The seminal description was the work of Sottas and Jules Dejerine (1849-1917); Dejerine was the prestigious second successor of Jean-Martin Charcot at the Clinic of Nervous System Diseases at the La Salpêtrière hospital. Jules Sottas (1866-1945) has almost been forgotten, but as a young man he was a brilliant resident under Dejerine. However, Sottas eventually gave up medicine, even though he could have had a successful career as a neurologist, to devote himself to his passion for history, especially the history of navigation. But during his time as a physician he published several original works, always supported by detailed neuro-pathological studies, the result of his very close collaboration with Dejerine at Bicêtre then at La Salpêtrière. After a brief biography of Sottas, we will analyse his neurological work and then highlight the quality of his publications on naval and maritime history, which are still relevant today.
 
 
Jules Sottas (1866-1945)
 
L'éponyme « syndrome de Dejerine Sottas » évoque, pour les neurologues du XXIe siècle, une forme de neuropathie périphérique héréditaire à l'origine d'une amyotrophie, secondaire à une mutation d'un des multiples gênes gouvernant la formation de la myéline. La description princeps associe le nom de Jules Dejerine (1849-1917), prestigieux second successeur de Jean-Martin Charcot à la Clinique des Maladies du Système Nerveux de La Salpêtrière et celui de Sottas. Jules Sottas (1866-1945), alors brillant interne de Dejerine mais aujourd'hui presque oublié, a préféré vivre sa passion pour l'histoire, et notamment l'histoire de la navigation, plutôt qu'une carrière prometteuse de neurologue qui s'ouvrait devant lui, après plusieurs publications originales, toujours accompagnées d'études neuro-pathologiques précises, illustrant sa très proche collaboration avec Dejerine à Bicêtre puis à La Salpêtrière. Après une brève biographie de Sottas, nous analysons ses travaux neurologiques avant de mettre en lumière la qualité de ceux, toujours pertinents actuellement, qu'il a consacrés à l'histoire navale et maritime.

Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
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Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Nombre de questionnaires remplis : 7951
Combien de fois bâillez-vous par jour ? <5 = 23,1%.. 5-10 = 20,8%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 11,3%.. >20 = 29,5%
Ressentez-vous des baillements excessifs ?
48,6% = non, tant mieux
39,5% = oui et je ne sais pas pouquoi
9,8% = oui et je prends des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends des anti-épileptiques
7,2% = oui et je prends d'autres médicaments
2,4% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des toc3,9
déclenchez-vous facilement le bâillement d'autrui ? 73,9%
êtes-vous sensible au bâillement d'autrui ? 66,4%
 
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