resolutionmini
 
Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
 22 octobre 2006
JB Baillière
1863
Traité d'anthropologie
physiologique et philosophique
F. Frédault

logo

 fredault
 
 
Le sommeil a trois périodes: le passage de la veille au sommeil, c'est la somnolence; le sommeil profond et complet; puis le passage au sommeil à la veille, ou le réveil.

Chez les enfants, le sommeil arrive tout à coup, et souvent se termine de même, et il n'y a pour ainsi dire qu'un moment dans le passage de l'un à l'autre. Chez l'homme, au contraire, le sommeil n'arrive que lentement, par la somnolence; et quelquefois même continue dans cet état sans devenir complet.

Dans l'homme, on sent les progrès du sommeil. D'abord ce sont des pandiculations, des bâillements, puis le clignottement des paupières, une sorte de lassitude générale; la tête chancelle, les muscles se relâchent, l'attention au objets extérieurs cesse, la sensation de ce qui se passe au dehors s'efface; cependant, il y a encore des images et des idées; le corps se refroidit, la circulation et la respiration se ralentissent. enfin, le sommeil complet arrive, et l'on est dans l'oublie le plus profond de ce qui se passe autour de soi.

Le réveil se fait en sens inverse. D'abord, il semble que la sensation revient; on s'aperçoit qu'on est pas seul et qu'il y a des objets extérieurs; des idées vagues et confuses se forment; on sent un engourdissement des sens, et cependant on sent vaguement, on entend à demi, on se trouve comme porté à ouvrir les yeux pour voir ce qui se passe; quelquefois on jouit de ce demi-sommeil, et de cet état à demi-éveillé, on caresse des rêves comme s'il on dormait encore; on mêle les idées imaginaires à quelques sensations que l'on perçoit; on fait quelques mouvements, on se remue; les muscles se tendent comme pou s'exercer à la vie; enfin les yeux s'ouvrent, on se sent maître de soi, on s'étend, on bâille, les idées reviennent, une préoccupation vous attache, on revient à la vie, on rit. qui n'a lu les délicieuses pages du "Voyageur autour de ma chambre" ?

Xavier de Maistre Voyage autour de ma chambre (1794)