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 Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
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Le bâillement foetal
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 mise à jour du
5 décembre 2011
Why yawning occurs frequently during the IV induction of general anesthesia?
 
Pourquoi des bâillements apparaissent fréquemment au cours de l'induction anesthésique ?
 

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Pourquoi bâille-t-on à s'en décrocher la mâchoire ?
Actualités Odonto-stomatologique. 2007;238:155-167
 
 Why yawning occurs frequently during the IV induction of general anesthesia?
 
Does yawning represent a transient arousal-shift during intravenous induction of general anesthesia?
Kasuya Y, Murakami T, Oshima T, Dohi S Anesth Analg. 2005 Aug;101(2):382-4.
 
This study is the first to indicate an arousal-shift associated with yawning during induction of general anesthesia in humans
 
The principle finding in this study was that, in humans, a yawning response was related to a transient increase during the continuing decrease in electroencephalographic bispectral index (BIS) (The bispectral index (BIS) integrates various electroencephalographic (EEG) parameters into a single variable BIS has been proposed as a measure of anaesthetic effect) value seen after IV administration of thiopental or propofol. This phenomenon may reflect a transient arousal-shift during the progressive loss of consciousness caused by IV induction.
 
On the BIS record, a transient increase during a continuing decrease was consistently observed 15-20 seconds after the occurrence of a yawning response. This arousal effect may be of considerable significance because the data were obtained under general anesthesia.
 
A few years ago, Sato-Suzuki et al. recorded the electrocorticogram to evaluate arousal responses during yawning in anesthetized rats. During both spontaneous yawning and yawning responses evoked by chemical stimulation of the paraventricular nucleus, electrocorticogram arousal (represented by lower voltage and faster rhythms) occurred before the actual yawning behavior.
 
Pourquoi des bâillements apparaissent fréquemment au cours de l'induction anesthésique ?
 
Cette étude est la première à montrer que les bâillements apparaissant au cours de l'induction d'une anesthésie générale indiquent une transition (une lutte?) vers un état d'éveil. Le mérite principal de l'étude est de le prouver par un enregistrement électroencéphalographique (index bispectral). Durant la perte progressive de conscience apparaissant lors de l'injection de thiopental ou de propofol, les bâillements peuvent refléter la résurgence d'un éveil.
 
Il y a quelques années, Sato-Suzuki et al. enregistra l'électrocorticogramme pour évaluer l'éveil caractérisé par des bâillements chez le rat anesthésié, lors de la stimulation électrique ou chimique du noyau paraventriculaire de l'hypothalamus. L'électrocorticogramme indiquait un éveil juste avant le déroulement visible du bâillement.
 
À chaque instant l'effet pharmacodynamique de ou des drogue(s) ou la profondeur d'anesthésie résulte d'un compromis entre l'effet souhaité et la tolérance des produits.
 
En 1937, Guedel publie la description des quatre stades de l'anesthésie à l'éther (analgésie, agitation, anesthésie chirurgicale, paralysie respiratoire) en s'appuyant sur des signes précis tels le tonus musculaire, les paramètres respiratoires et les signes oculaires. L'émergence de nouveaux anesthésiques et leurs associations avec les morphiniques et les curares ont rendu difficile l'utilisation de ces critères cliniques simples. Compte tenu de ces difficultés, un certain nombre de techniques ont été expérimentées afin d'affiner l'évaluation de la profondeur d'anesthésie.
 
Le principe de ces techniques repose sur le monitorage d'une activité physiologique dont l'intensité est modulée par l'effet des anesthésiques. Parmi les signaux physiologiques, reflets de la pharmacodynamie des agents anesthésiques, l'activité corticale électroencéphalographique est particulièrement intéressante, car elle offre une fenêtre directe sur les effets corticaux cérébraux des produits anesthésiques. La narcose induite par la plupart des agents hypnotiques est associée à des modifications électroencéphalographiques (EEG) caractéristiques relativement proches de celles observées lors du sommeil physiologique.
 
Schématiquement le tracé EEG cortical d'un sujet éveillé se caractérise par une activité rapide irrégulière et de faible amplitude, la sédation anesthésique s'associe à une augmentation d'amplitude des oscillations rapides et l'approfondissement de la narcose entraîne un ralentissement global des oscillations qui deviennent régulières jusqu'à leur disparition traduisant une narcose très profonde (burst suppression). Malgré ce comportement global, il existe néanmoins quelques différences électroencéphalographiques en fonction des agents anesthésiques. Les variations dose-dépendantes d'activité EEG sont le substrat de base des différentes méthodes de calcul automatique proposées pour surveiller la profondeur d'anesthésie.
 
Le calcul automatisé de l'index bispectral (BIS) propose une échelle linéaire de 0 à 100 d'utilisation simple en pratique clinique. Le BIS résulte d'une validation statistique d'un algorithme par rapport à une évaluation clinique de la sédation ou de la réponse à l'incision chirurgicale chez des adultes recevant des agents hypnotiques variés. Dans cet algorithme interviennent trois informations principales issues d'un tracé EEG frontal : la proportion d'oscillations rapides (beta-ratio), la proportion de burst suppression et la synchronisation des oscillations (analyse bispectrale) c'est-à-dire, grossièrement, la régularité de survenue de celles-ci. L'interprétation des valeurs du BIS implique donc la connaissance d'une part de son mode de calcul et d'autre part des effets EEG de chaque produit utilisé.
 
Stereotyped yawning responses induced by electrical and chemical stimulation of paraventricular nucleus of the rat.
Sato-Suzuki I, Kita I, Oguri M, Arita H J Neurophysiol. 1998 Nov;80(5):2765-75.
 
Monitored anesthesia care.
Ghisi D, Fanelli A, Tosi M, Nuzzi M, Fanelli G. Minerva Anestesiol. 2005 Sep;71(9):533-8.  
 
Recovery from bispectral index-guided anaesthesia in a large randomized controlled trial of patients at high risk of awareness.
Leslie K, Myles PS, Forbes A, Chan MT, Short TG, Swallow SK Anaesth Intensive Care. 2005 Aug;33(4):443-51.  
 
Different conditions that could result in the bispectral index indicating an incorrect hypnotic state.
Dahaba AA. Anesth Analg. 2005 Sep;101(3):765-73.
 
Crisis management during anaesthesia: awareness and anaesthesia.
Osborne GA, Bacon AK, Runciman WB, Helps SC. Qual Saf Health Care. 2005 Jun;14(3):e16.
 
Awareness: Monitoring versus remembering what happened.
Kerssens C, Klein J, Bonke B. Anesthesiology. 2003 Sep;99(3):570-5.
 
Neurological assessment of coma
David E Bateman J. Neurol. Neurosurg. Psychiatry 2001;71;13-17
 
Clinical assessment of propofol-induced yawning with heart rate variability: a pilot study
Tsou CH, Kao T, Fan KT, Wang JH, Luk HN, Koenig HM. J Clin Anesth. 2008;20(1):25-29