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mise à jour du
9 octobre 2003
Université de Bordeaux II
Thèse n° 117
lexique
 
bâillement et stomatologie
Thèse pour le Doctorat en Médecine
présentée et soutenue publiquement
le mardi 23 mars 1982
par Marie-Claude Forté
née le 27 décembre 1953 à Arcachon (Gironde)
Le bâillement
Bigot-Massoni D Le bâillement thèse 1989
Quoirin E bâillement et hémipandiculation thèse 2002

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Cette thèse a été rédigée à l'instigation d'un service de stomatologie.
Elle vaut surtout par le détail apporté aux mécanismes bucco-faciaux.
 
Muscles de l'ouverture de la bouche
A - Introduction
Les muscles de l'ouverture de la bouche sont les muscles abaisseurs de la mandibule: sus-hyoïdiens. Les muscles sous-hyoïdiens complètent l'action des premiers en descendant, l'os hyoïde; ils fournissent un point d'appui aux muscles hyoïdiens pour abaisser la mâchoire.
 
B - Les muscles sus-hyoïdiens
1 - Le muscle digastrique : il est composé de deux corps charnus allongés,unis entre eux par un tendon intermédiaire. Il décrit une courbe à concavité supérieure et va de la mastoïde au maxillaire inférieur.
-origine : par des fibres charnues et tendineuses, dans la rainure digastrique située en dedans de la base de la mastoïde.
-trajet : de la racine part un corps fusiforme qui se porte en avant, en bas, et un peu en dedans, se rapprochant progressivement du stylo-hyoïdien. Puis ce faisceau musculaire se jette sur un tendon qui passe le plus souvent entre les deux faisceaux terminaux du stylo-hyoïdien et se divise en trois ordres de fibres de valeur très différentes. Les premières se fixent au corps de l'os hyoide, les deuxièmes renforçent l'aponévrose cervicale superficielle sur la ligne médiane, les troisièmes, enfin, de beaucoup les plus importantes, donnent naissance au ventre antérieur du digastrique qui se porte en avant, en haut et en dedans.
-terminaison : par des fibres charnues dans la fosette digastrique située à la face interne du corps de la mâchoire près de la ligne médiane.
-action du ventre antérieur du digastrique, abaisseur de la mâchoire.
- innervation du ventre antérieur par un filet venu du nerf du mylohyoïdien , branche collatérale du nerf dentaire inférieur , branche du nerf maxillaire inférieur .
2 - Le muscle mylo-hyoidien est un muscle plat et large qui va, du maxillaire inférieur à l'os hyoide et , s'unissant sur la ligne médiane au muscle semblable du côté opposé , constitue une sangle limitant la partie supérieure du plancher de la bouche.
-origine : par de courtes fibres tendineuses sur la ligne oblique interne du corps maxillaire inférieur
-trajet : les fibres antérieures sont presque traxisversales , les moyennes obliques en bas et en dedans et les postérieures encore plus obliques .
-terminaison : les fibres antérieures et moyennes se jettent sur un raphé médian qui les unit au mylo-hyoïdien opposé et tendu du milieu du corps de l'os hyoide à la symphyse mentonnière. Les fibres postérieures s'insèrent à la face antérieure du corps de l'os hyoide près de son bord inférieur .
-action : abaisseur de la mâchoire et élévateur de l'os hyoïde.
-innervation par un filet du nerf dentaire inférieur, branche du V3.
Le muscle génio-hyoïdien est un muscle fusiforme, oblique en arrière, en bas et un peu en dehors, étendu de l'apophyse genio-inférieure du maxillaire inférieur à la face antérieure du corps de l'os hyoïde où il s'insère immédiatement au-dessus du mylo-hyoïdien.
-action :a baisseur de la mâchoire et élévateur de l'os hyoïde.
-innervation : par l'hypoglosse XII
 
C - Les muscles sous-hyoïdiens
1 - les muscles abaisseurs de l'os hyoide : ils abaissent cet os et, en le fixant par contraction, ils fournissent un point d'appui aux sus-hyoidiens pour abaisser la mâchoire. Ce sont :
-le sterno-cleido-hyoldien qui s'étend de la face postérieure du manubrium et du ligament sterno-claviculaire postérieur d'une part,et du bord postérieur de l'extrémité interne de la clavicule à la partie juxta-médiane du bord inférieurde l'os hydoide d'autre part
-l'omohyoïdien, muscle digastriquee va du bord supérieur de l'omoplate à l'os hyoïde.
-le-thyro-hyoïdien va de la crête oblique du cartilage thyroïde et des deux tubercules qui limitent cette crête se fixer au bord inférieur de la moitié externe du corps de l'os hyoïde et de la partie adjacente de la grande corne.
2 - un muscle abaisseur du larynx qui fixe ainsi l'insertion du thyro-hyoïdien permettant l'action des sus- hyoïdiens : le sterno-thyroidien .
Tous ces muscles sont innervés par la branche descendante du plexus cervical et de l'hypoglosse.
 
D - Le muscle ptérygoïdien externe ou latéral ( Musculus Ptéryeoïdiens Lateralis )
épais, court et conique, comporte deux faisceaux
a- faisceau-supérieur ou sphénoïdal
-origine : sur la crête sphéno-temporale, sur la face sous-temporale de la grande aile du sphénoide et sur le tiers supérieur de l'aile externe de l'apophyse ptérygolde
-corps charnu : les fibres réalisent un muscle conique, aplati transversalemente qui se dirige en arrière , en bas et en dehors.
-terminaison : par des fibres aponévrotiques, sur le bord antérieur du ménisque de la temporo-maxillaire et sur le tiers supérieur de la fossette antérieure du col du condyle.
b- faisceau-inférieur ou ptérygoïdien
-origine : sur les 2/3 inférieurs de l'aile externe de la ptérygoïde, sur la face externe de l'apophyse pyramidale du palatin et sur la portion adjacente de la tubérosité maxillaire supérieure .
-corps charnu : plus épais que celui du faisceau supérieur, il est séparé de lui par une fente triangulaire à sommet postérieur et tend à se fusionner avec lui en arrière
-terminaison : par de fortes fibres tendineuses, sur les 2/3.inférieurs de la fossette antérieure du col du con-dyle
c -innervation : par des filets du nerf temporo-buccal ( du maxillaire inférieur )
d - action
S'il se contracte d'un seul côté il est diducteur, s'il se contracte des deux côtés, il est propulseur de la mâchoire iriférieure.
Il est un fait anatomique particulier à noter : le passage de l'artère maxillaire interne entre les deux faisceaux de ce muscle (tout au moins dans la majeur partie des cas). On peut donc supposer que la contraction du ptérygoïdien externe, lors de l'abaissement de la mandibule, entraîne des variations de débit vasculaire artériel et veineux dans cette région richement irrigée.