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vendredi 1er janvier 2016
la lettre d'information du site baillement.com N°145
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The effects of intranasal oxytocin on contagious yawning
Gallup AC, Church AM.
Neuroscience Letters
2015;607:13&endash;16
 
Psychology Department
State University of New York at Oneonta
USA
 
 
 
Ambient temperature modulates yawning
Gallup AC
Adap Hum Behav Physiol
2015, in press
 
 
Tous les articles sur la contagion du bâillement
All articles about contagious yawning
 
Tous les travaux de AC. Gallup

Oxytocin did not increase contagious yawning, but ...
 
Contagious yawning is thought to represent a basic form of empathy involved in state matching. Despite recent evidence in support of this connection, the neurochemical basis of contagious yawning remains largely unknown. Here, the authors investigate whether intranasal oxytocin, a hormone and neuropeptide involved in empathic processing, bonding and social affiliation, influences contagious yawning among human participants in a laboratory setting.
 
Using a double blind procedure, 60 male college students received 30 IU of intranasal oxytocin or placebo and were then recorded during exposure to a conta- gious yawning video stimulus.
 
Contrary to the empathic modeling hypothesis, oxytocin did not increase contagious yawning but rather appeared to modulate its expression in ways indicative of an enhanced awareness of the social stigma associated with this behavior. In particular, individuals in the oxytocin condition were more likely to conceal their yawns and less likely to display overt cues associated with the behavior.
 
Follow-up research could explore how social context and affiliation with the target stimulus alter this response.
 
 
L'ocytocine n'augmente pas la contagion du bâillement mais ...
 
La contagion du bâillement semble représenter une forme d'empathie basique. Malgré des preuves récentes à l'appui de ce lien entre contagion et empathie, la base neurobiochimique de cette contagion du bâillement reste inconnue. Dans cet article, les auteurs explorent si l'ocytocine intranasale, une hormone et neuropeptide impliquée dans les mécanismes de l'empathie, l'accouplement et l'affiliation sociale, participe à la contagion du bâillement parmi les membres d'un laboratoire de recherche.
 
En utilisant une procédure en double aveugle, 60 étudiants de sexe masculin ont reçu 30 UI d'ocytocine intranasale ou un placebo. Puis leurs bâillements ont été enregistrés après que leurs soit projetée une vidéo de bâillements comme stimulus.
 
Contrairement à l'hypothèse de la modulation de l'empathie par l'ocytocine, son instillation nasale n'a pas augmenté la propension à être sensible à la contagion du bâillement mais est plutôt apparue comme modulant son expression, comme si l'ocytocine accentuait une prise de conscience de la stigmatisation sociale associée à ce comportement. En particulier, les individus sous l'influence de l'ocytocine étaient plus susceptibles de dissimuler leurs bâillements et moins susceptibles d'afficher ostensiblement leurs bâillements.
 
La poursuite de cette recherche pourrait explorer la façon dont le contexte social et le vécu de la contagion du bâillement modifient la réponse contagieuse.

A Metaphor:
religious beliefs exist because yawning is contagious
Walusinski O.
 
pdf: European Neurology
2015;74(5-6):322
 

A provocative proposition
 
Can a physiological behavior explain a cultural phenomenon ("to believe is an inherent feature of human thinking" [1]) or a cognitive module can have originated in an innate structure beyond homeostasis process (yawning [2]) ? To make our contribution to the cognitive science of religion under construction, we suggest that the neuropsychological mechanisms underlying contagious yawning can help to elucidate, at least in part, the cognitive processes involved in religious beliefs.
 
Gods and supernatural beings, the concepts around which religion form, are represented and processed by the human mind as social agents, as members of the human social network [3]. Neuroimaging studies find that thinking about or praying to God activates brain networks known to be implicated in mentalizing. Mentalizing is associated with a tendency to personify God, and the same mentalizing biases that are typically found when reasoning about other peoples' minds are also found when inferences are made about God's mind [4]. These capacities to attribute a mental state to others and to build knowledge of mental states in oneself define the concept of "theory of mind". One consequence of this, humans can also empathize with others, that is, share their feelings and emotions in the absence of any direct emotional stimulation to themselves [5]. Contagious yawning, the onset of a yawn triggered by seeing, hearing, reading, or thinking about another person yawning, occurs as a consequence of the ability to infer or empathize with what others want, know, or intend to do, requiring the neurological substrate responsible for self-awareness and empathic modeling, by which a corresponding response is produced in oneself [6].
 
In this way, Gods are seen by some as plausibly real because thoughts about them activate TOM systems and social exchange. As we see, TOM systems are the underlying neural mechanisms that the brain relies on to trigger contagious yawning. Religious beliefs activate the same neural and cognitive systems that guide social interaction with other humans. Therefore, without the contagiousness of yawning, the belief in God would be impossible.
 
messerschmidt
 
Un concept provocant
Un comportement physiologique peut-il expliquer un phénomène culturel (« Croire est une caractéristique inhérente de la pensée humaine » [1])? Un processus cognitif peut-il être soutenu par des circuits neuronaux innées dédiés à une fonction homéostasique (bâillements [2])?
 
Afin d'apporter une pierre à l'édifice des sciences cognitives explorant les croyances, encore en élaboration, nous suggérons que les mécanismes neuropsychologiques permettant la réplication du bâillement peuvent aider à élucider, au moins en partie, les processus cognitifs impliqués dans les croyances religieuses.
 
Dieu et les êtres surnaturels, ces concepts sous-jacents aux religions, sont représentés et traités par l'esprit humain comme le sont les autres agents sociaux, tels des membres du réseau social de l'homme [3]. Les études de neuroimagerie indiquent que de penser ou de prier un dieu active des réseaux du cerveau connus pour être impliquées dans la représentation mentale.
 
Cette représentation mentale favorise une tendance à personnifier les Dieux. Les mêmes processus sont généralement trouvés lors de raisonnements sur l'état d'esprit des autres [4].
 
Ces capacités d'attribuer un état mental à d'autres et d'acquérir la connaissance de l'état mental d'autrui définit le concept de « théorie de l'esprit » (TOM). En conséquence, l'Homme peut interagir et donc sympathiser avec les autres, c'est à dire être capable de partager leurs émotions en l'absence de toute stimulation émotionnelle directe personnelle [5]. La réplication du bâillement, c'est à dire l'éclosion d'un bâillement à la vue, à l'audition, lors d'une lecture, ou en pensant à une autre personne bâillant (suggestion), se produit comme une conséquence de la possibilité d'être en empathie avec les autres, avec ce qu'ils veulent, savent, ou ont l'intention de faire, ce qui nécessite le substrat neurologique responsable de la conscience de soi et de l'empathie, de la TOM en général [6].
 
C'est par ces mécanismes que les dieux sont vus par certains comme plausibles et réels. Penser aux Dieux active les systèmes impliqués dans la TOM et l'échange social. Comme nous l'avons vu, les réseaux de la TOM sont les mécanismes neuronaux que le cerveau utilise pour déclencher la réplication des bâillements. Si les croyances religieuses activent les mêmes systèmes neuronaux et cognitifs qui gèrent les interactions sociales interhumaines, on en déduit que, sans la réplication
 
References
1°) Bogousslavsky J, Inglin M. Beliefs and the brain. Eur Neurol. 2007;58(3):129-32.
2°) Walusinski O. The Mystery of Yawning in Physiology and Disease. Basel, Karger. 2010.
3°) Boyer P. Religious thought and behaviour as by-products of brain function. Trends in Cognitive Sciences; 2003;7:119-124.
4°) Tremlin T. Minds and Gods, The Cognitive Foundations of Religion. New York, Oxford University Press. 2006.
5°) Adolphs R. The social brain: neural basis of social knowledge. Annu Rev Psychol. 2009;60:693-716.
6°) Platek SM, Critton SR, Myers TE, Gallup GG. Contagious yawning: the role of self-awareness and mental state attribution. Brain Res Cogn Brain Res. 2003;17(2):223-7.

Repeated Witnessing of Conspecifics in Pain:
Effects on Emotional Contagion
Carrillo M, Migliorati F,
Bruls R, Han Y, Heinemans M,
Pruis I, Gazzola V, Keysers C.
PLoS One.
2015;10(9):e0136979
 
 
Receiving of emotional signal of pain from conspecifics in laboratory rats
Nakashima SF, Ukezono M,
Nishida H, Sudo R, Takano Y.
R Soc Open Sci. 2015;2(4):140381


Freezing or yawning, that is the question
 
Witnessing of conspecifics in pain has been shown to elicit socially triggered freezing in rodents. It is unknown how robust this response is to repeated exposure to a cage-mate experiencing painful stimulation. To address this question, shock-experienced Observer rats repeatedly witnessed familiar Demonstrators receive painful footshocks (six sessions).
Results confirm that Observers freeze during the first testing session. The occurrence of this behaviour however gradually diminished as the experimental sessions progressed, reaching minimal freezing levels by the end of the experiments.
 
In contrast, the appearance and continuous increase in the frequency of yawning, a behavior that was inhibited by metyrapone (i.e,. a glucocorticoid synthesis blocker), might represent an alternative coping strategy, suggesting that the observer's reduced freezing does not necessarily indicate a disappearance in the affective response to the Demonstrator's distress.
 
rat pain
 
Etre tétanisé ou bâillé, that is the question
Il est démontré chez les rongeurs que si l'un d'entre eux observe un congénère sujet à une souffrance, il est lui-même comme « tétanisé ». On ne sait pas actuellement si cette réponse se maintient dans le temps en cas d'expositions répétées.
 
Pour répondre à cette question, des rats qui ont déjà vu la souffrance d'un autre congénère familier sont soumis à six séances de chocs électriques douloureux. Les résultats confirment que les observateurs sont « tétanisés » lors de la première séance d'essais. L'apparition de ce comportement diminue cependant progressivement à mesure que les sessions expérimentales se renouvellent jusqu'à disparaître en fin de série d'expériences.
 
En revanche, l'apparition et l'augmentation continue de la fréquence des bâillements, un comportement qui a été inhibée par la métyrapone (un bloqueur de la synthèse de glucocorticoïdes), pourraient représenter une stratégie alternative d'adaptation, ce qui suggère que réduire la tétanisation de l'observateur ne signifie pas nécessairement une disparition de la réponse à la détresse affective exprimée par le conspécifique.

L'intoxication à la belladone
Traité de toxicologie
 
1843
 
Mathieu Orfila
1787-1853



koala

Le bâillement
pendant la menstruation
Alexandre Brierre de Boismont
1797-1881
 
en 1842

briere de boismont

jules Tinel

Jules Tinel
(1879-1952)
L'homme et l'œuvre neurologique oubliée derrière l'éponyme
pdf
 
Olivier Walusinski
 
Le traumatisme de la Grande Guerre a influencé durablement l'activité de clinicien et de physiologiste de Jules Tinel (1879-1952). Sa prise en charge des blessés du système nerveux périphérique l'a conduit à décrire, en 1917, le signe éponyme qu'il rattache à l'activité du système sympathique. Les séquelles des plaies des nerfs le confrontent aux causalgies qu'il attribue, là encore, au système nerveux végétatif dont il fait le thème principal de ses recherches de laboratoire pendant toute sa carrière.
 
La notoriété du signe de Tinel a obéré l'originalité de ses descriptions princeps de la céphalée d'effort et de la crise hypertensive du phéochromocytome qui auraient pu, elles aussi, s'associer à son nom. Il a toujours su allier la pratique de consultations cliniques de neurologie et de psychiatrie, à une recherche anatomo-pathologique, physiologique et physiopathologique uniquement basée sur son expertise de médecin praticien du quotidien, tout en conduisant de nombreux collaborateurs à œuvrer dans son laboratoire de recherche, injustement oublié. Plusieurs centaines de communications scientifiques, et parmi elles trois princeps, témoignent de son intense activité, alliée à un réel talent de pédagogue et de vulgarisateur. Elles justifient pleinement de l'utilité historique d'élargir sa renommée au delà du simple éponyme.

The Art of the Brick
Nathan Sawaya

lego

Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Nombre de questionnaires remplis : 7317
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Ressentez-vous des baillements excessifs ?
50,4% = non, tant mieux
38,3% = oui et je ne sais pas pouquoi
9,3% = oui et je prends des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends des anti-épileptiques
6,7% = oui et je prends d'autres médicaments
2,3% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous facilement le bâillement d'autrui ? 74,2%
êtes-vous sensible au bâillement d'autrui ? 67,6%
 
Charles Baudelaire
Fusée. 1867
 
God is the only being who, to reign, does not need to exist.
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