Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Le bâillement foetal
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mystery of yawning 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
22 décembre 201
Tony Robert-Fleury (1837-1911)
 
tony robert-fleury

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Tony Robert-Fleury, « ce nom revient sans cesse dans l'histoire de la peinture du XIXe siècle. Il a éduqué, pour le meilleur et pour le pire, des milliers d'artistes dans son atelier de l'Académie Julian. Le goût de la mise en scène façon Renaissance vénitienne, dans ses toiles du genre troubadour, n'étouffe pas les ressources d'une technique dont il possède, cela va de soi, toutes les ficelles »
 
Fils du peintre Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1797-1890), un des maîtres célèbre du temps de Louis-Philippe et Napoléon III, et d'Aimée-Adélaïde Prévost (1808-1887), Tony Robert-Fleury est né à Paris le 1er septembre 1837 (figure 1). Son père l'oblige à commencer des études de médecine, mais plus doué pour le pinceau que pour le scalpel, et rebuté par les autopsies, il abandonne la Faculté et suit sa vocation d'artiste. Après avoir été d'abord élève de son père, il reçoit l'enseignement de Paul Delaroche (Hippolyte de la Roche 1797-1856), l'initiateur d'un type pictural « l'anecdote historique », puis après la mort de ce dernier, de Léon Cogniet (1794-1880), peintre et lithographe à la fois romantique et néoclassique. Puis, il entre à l'école des Beaux-Arts en 1857 où il est le condisciple de Jean-Paul Laurens (1838-1921) et prépare le concours du Grand Prix de Rome mais s'en échappe pour suivre son père justement nommé directeur de la Villa Médicis en 1862.
 
Au retour de Rome, il expose pour la première fois au Salon de 1864 « Une jeune fille romaine » et « Un enfant embrassant une relique », réalisés dans l'esprit de ses maîtres [7]. Au Salon de 1866, il connaît un succès retentissant grâce à sa fresque historique « Varsovie le 8 avril 1861 », grande composition témoignant de la répression par les russes d'une récente insurrection polonaise. D'abord achetée par l'État, sa toile est rachetée par Franciszek Ksawery Branicki (1816-1879), un réfugié politique polonais exilé en France, descendant d'une grande famille de la noblesse polonaise, comptant parmi les familles les plus riches d'Europe, qui fait ainsi un geste tout à la fois patriotique et significatif du ressentiment polonais [21]. Le reportage photographique n'existant pas, le peintre doit, en une image, informer, résumer et impressionner ses contemporains grâce une toile colorée, à la fois didactique et artistique. Le peintre, en l'occurrence Tony Robert-Fleury, écrit et décrypte l'histoire par l'image.
 
Il enchaine les compositions historiques « Les Vieilles de la place Navonne, à Santa-Maria della Pace » au Salon de 1867 (Tours, Musée des Beaux-arts) qui surprend le public par son sentimentalisme à l'opposé de l'héroïsme des grandes peintures de ses débuts. Au Salon de 1873, « Les Danaïdes » et « Charlotte Corday à Caen » lui valent la Légion d'honneur. En 1870, il obtient la médaille d'honneur du Salon pour « Le dernier jour à Corinthe ». Suivent en 1880 « la glorification de la sculpture française » grand plafond toujours visible au Palais du Luxembourg ; en 1882 « Vauban donnant ses plans des fortifications du château et de la ville de Belfort » ; deux panneaux allégoriques en 1884 et en 1889 pour décorer l'Hôtel de Ville de Paris restauré après son incendie au cours de la Commune en 1871. Il n'est pas possible de passer en revue toute sa production. Mais au tournant du siècle, Tony Robert-Fleury réalise de nombreux portraits de personnalités de son époque mais aussi des personnages féminins, personnifiant des sentiments et des émotions ce qui lui permet de se dégager du classicisme de ses débuts [19]. Le titre qu'il donne à ses œuvres témoignent de ses intentions : Ophélie, Madeleine, Mélancolie, Lucie, Étude, Brodeuse, Ouvrière, Anxiété, Marie-Antoinette le matin de son exécution, Léda, Douce pensée, Sous la Révolution, Travail interrompu, Jalousie, Le repos du modèle, Maternité, Le billet doux, Liseuse, Portrait de sa mère. Pour ses contemporains critiques, il maintient en permanence la référence aux grands modèles italiens et hollandais des siècles passés en composant volontairement ainsi de nombreux pastiches « à la manière de ».
 
« Tête magnétique, belle, le teint mat, une forêt de cheveux bruns, le langage doux et imagé ; mais il y a, au milieu de cette correction, je ne sais quel air indiquant, en dehors de l'homme d'étude, un sensuel qui doit chérir les femmes ou en être adoré, ce qui est bien admissible aussi ».
 
Professeur à l'Académie Julian, il est sociétaire de la Société des Artistes français dont il est des membres fondateurs, après avoir été plusieurs années secrétaire de l'Association Taylor avant d'en être le président. Il collectionne les médailles jusqu'à la médaille d'or de l'Exposition universelle de 1889 : médailles des Salons de 1866 et 1867, médaille d'honneur en 1870, médaille de première classe à l'exposition universelle de 1878. Tony Robert-Fleury est décoré de la Légion d'honneur en 1873 devenant officier en 1884 puis commandeur en 1907. Il s'était marié avec Célestine 'Antoinette' Pottecher (1838-?) le 4 juillet 1891. Sa mort survient en quelques jours d'une péritonite, non opérée, le 8 décembre 1911, en son atelier d'artiste, 69 rue de Douai Paris IX, dans un immeuble toujours en l'état.
 
Le lever de l'ouvrière (1905).
 
Marie-antoinette le matin de l'exécution