Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com

 

 

 

 

mise à jour du
9 juin 2014
 
 
Biographies des internes de Jean-Martin Charcot
à La Salpêtrière entre 1862 et 1893
 
O. Walusinski
 
 Les biographies de neurologues
 
La lettre d'information du site 
 
L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
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Une leçon de Charcot à La Salpêtrière tableau de André Brouillet 1887
André Breuillet 1857-1914
 
Marguerite Bottard l'infirmière laïque de JM Charcot
 
Liste des 32 internes de JM Charcot de 1862 à 1893
 
1862 Henri Soulier 1834-1921
1863 Victor Cornil 1837-1908
1864 Charles Bouchard 1837-1915
1865 Jules Cotard 1840-1889
1866 Charles Bouchard 1837-1915
1867 Raphael Lépine 1840-1919
1868 Désiré Magloire Bourneville 1840-1909
1869 Alix Joffroy 1844-1908
1870 Jules-Aimé Michaud
1871 Jules-Aimé Michaud
1872 Albert Gombault 1844-1904
1873 Georges Debove 1845-1920
1874 Antoine-Auguste Pierret 1845-1920
1875 Fulgence Raymond 1844-1910
1876 Albert Pitres 1848-1928
1877 Paul Oulmont 1849-1917
1878 Paul Richer 1849-1933
1879 Edouard Brissaud 1859-1909
1880 Gilbert Ballet 1853-1916
1881 Charles Féré 1852-1907
1882 Pierre Marie 1853-1940
1883 Désiré-Antoine Bernard 1853-1887
1884 Gilles de la Tourette 1857-1904
1885 Georges Guinon 1859-1932
1886 Paul Berbez 1859-
1887 Paul Blocq 1860-1896
1888 Ernest Huet 1858-1917
1889 Adolphe Dutil 1862-1929 (?)
1890 Achille Souques 1860-1944
1890 Emile Parmentier 1860-1940
1891 Jean-Baptiste Charcot 1867-1936
1891 Louis Hallion 1862-1940
1892 Jean-Félix Guyon 1864-1907
1892 Henri Lamy 1864-1909
1893 Albert Londe 1858-1917
1893 Achille Souques 1860-1944 (interne médaille d'or)
 
Pierre Janet (1859-1947)
 
Les chefs de clinique de Charcot
1882 Gilbert Ballet
1883-1884 Pierre Marie
1885-1886 Joseph Babinski
1887-1888 Georges Gilles de la Tourette
1889-1890 Georges Guinon
1891-1892 Adolphe Dutil
 
Mademoiselle Bottard. Gilles de la Tourette G. La Revue Hebdomadaire 1898
Marguerite Bottard (1822-1906) sa biographie et la lettre inédite de G. Gilles de la Tourette Walusinski O. PDF
 
 
 
  © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)  
 
gilbert ballet
Gilbert Ballet (1853-1916)
extrait de
Une leçon de Charcot à La Salpêtrière
tableau de André Brouillet 1887
Résumé
De sa prise de fonction de chef de service à La Salpêtrère en 1866 à sa mort en 1893, Jean-Martin Charcot eut 32 internes. Certains sont demeurés célèbres comme DM. Bourneville, E. Brissaud, P. Marie, G. Gilles de la Tourette. D'autres sont moins connus. Pourtant Charcot savait s'entourer d'élèves de valeur et exploiter, au mieux, leurs talents afin de faire progresser les découvertes neurologiques qui l'ont rendu mondialement célèbre. Nous proposons des biographies de H. Soulier (1862), J. Cotard (1865), R. Lépine (1867), A. Gombault (1872), A. Pierret (1874), A. Pitres (1876 ), P. Oulmont (1877), G. Guinon (1885), P. Blocq (1887), E. Huet (1888), E. Parmentier (1890), A. Souques (1893). Aucun de ces parcours singuliers n'a manqué d'apporter une pierre à la construction de la neurologie naissante en cette fin du XIX° siècle à Paris.
 
En 1955, Georges Guillain commence sa biographie de JM. Charcot par ces mots : « Jean Martin Charcot fut un des Professeurs de la Faculté de Médecine de Paris qui, au XIX° siècle, eut la plus grande célébrité en France et dans tous les pays de l'Ancien et du Nouveau monde; il fut considéré, dans une opinion unanime, comme le fondateur de la Neurologie ». Si le recul du temps n'a pas terni son rayonnement, les travaux historiques se sont portés sur l'individualisation des pathologies neurologiques ou sur la naissance d'une psychiatrie nouvelle ouvrant la voie, en autre, à la psychanalyse. Une telle oeuvre n'aurait pu voir le jour sans l'aide de collaborateurs, internes et chefs de clinique, nombreux et zélés, devenant des disciples.
 
Issue des conséquences de la Révolution Française à la fin du XVIII° siècle, l'enseignement de la médecine a connu, en France, une dichotomie qui perdura jusqu'au XX° siècle. L'enseignement théorique officiel est délivré à l'Université devant laquelle se soutient une thèse de doctorat à la fin des études. Celles-ci pouvaient théoriquement s'achever sans que la pratique clinique auprès des malades n'ait été abordée. Napoléon Bonaparte est mondialement connu comme génie militaire et conquérant, mais son oeuvre d'administrateur, moins connue, lui survit encore à notre époque. Afin de créer des corps d'élite dans tous les domaines, il créa, à côté de l'Université, des écoles dont l'entrée n'est possible que par des concours très sélectifs, formant, par exemple, des officiers pour l'armée (Ecole Polytechnique), des ingénieurs (Ponts et Chaussées, Mines), des enseignants (Ecole Normale Supérieure). Suivant le même principe, l'internat des hôpitaux fut créé par le règlement pour le service de santé des hospices du 4 ventôse An X (23 février 1802), afin de sélectionner les futurs meilleurs médecins. Le premier concours eut lieu le 26 fructidor An X (13 septembre 1802). Le premier concours eut lieu le 10 février 1802 (4 ventôse an X) avec 64 candidats dont 24 furent nommés. A côté de l'enseignement universitaire, l'étudiant en médecine pouvait se former au lit du malade d'abord en passant le concours de l'externat (il n'était pas logé à l'hôpital et n'avait pas de responsabilité diagnostique ni thérapeutique). Au bout de deux ans, après avoir suivi des conférences à titre privé, auprès de vieux internes ou de jeunes chefs de clinique, il se présentait au concours de l'internat dont le plus coté devint celui de Paris. L'interne devenait ainsi un salarié de l'administration hospitalière et non de l'Université. Après quatre années, il pouvait soit aller s'installer comme médecin en ville ou continuer une carrière universitaire (chef de clinique, agrégé, professeur) et / ou hospitalière (médecin des hôpitaux). Cet enchevêtrement est si complexe qu'il est, bien naturellement, mal compris hors de France. Aussi paraissait-il nécessaire d'apporter ces précisions avant de proposer quelques biographies d'internes de Charcot. Précisons, enfin, que Charcot commence en 1866 ses « Leçons » qui rendront son enseignement célèbre. Elles auront toujours lieu à La Salpêtrière, alors que pendant les longues années au cours desquelles il fut professeur d'anatomie pathologique, il dispensait cet enseignement à la Faculté.
 
Charcot termine lui-même son internat en 1853 et soutient sa thèse de doctorat consacrée à la distinction entre la goutte et les autres pathologies rhumatismales. En 1862, Charcot prend ses fonctions de médecin des hôpitaux, à La Salpêtrière, où il restera pour toute sa carrière. De 1862 à 1893, 32 internes se succéderont sous son autorité (liste en annexe). Comme nous le verrons, tous ne devinrent pas des neurologues. Certains devinrent des professeurs à la Faculté de Médecine de Paris : Victor Cornil, Charles Bouchard, Alix Joffroy, Georges Debove, Fulgence Raymond, Edouard Brissaud, Gilbert Ballet, Pierre Marie. Certains provinciaux retournèrent dans leur ville natale pour professer soit à la Faculté de médecine et de Pharmacie de Lyon, Henri Soulier, Raphaël Lépine et Antoine-Auguste Pierret, soit à la Faculté de Bordeaux, Albert Pitres. Les plus illustres sont évoqués dans d'autres chapitres du présent ouvrage. Nous évoquerons les moins illustres, peut-être à tort. Jules-Aimé Michaud, Désiré-Antoine Bernard, Paul Berbez, A. Dutil, Henri Lamy ne seront que succintement évoqués. Jean-Baptiste Charcot bénéficie déjà, lui, d'une pléthore de biographies.