Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
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La parakinésie brachiale oscitante
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Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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mise à jour du
14 décembre 2009
 
 
Jules-Aimé Michaud
 
 O. Walusinski
 
Les internes de JM. Charcot
 
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L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
 
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier  
 
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jules aime michaud
en 1871
 © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)  
 
C'est en1866 que Charcot institue un enseignement régulier, avec les Leçons du Mardi et les Leçons du Vendredi. Ces cours ne resteront pas longtemps confidentiels et consacreront les talents didactiques de Charcot, bien avant qu'il n'obtienne une chaire officielle.
 
Désiré-Magloire Bourneville succède à Lépine, puis seront internes Alix Joffroy et Jules-Aimé Michaud qui restera deux ans chez Charcot après avoir été interne à Lyon. Il soutiendra sa thèse, en 1871, « De la méningite et de la myélite dans le mal vertébral », y décrivant les paraplégies pottiques. Ce thème associe la neurologie et la chirurgie, spécialité qu'il retournera exercer à Lyon, comme chirurgien des hôpitaux, mais mourra peu après.
 
Très peu de données biographiques retrouvées.
 
jules aime michaud
page 63 - 65
 
Considérations pronostique et thérapeutiques
 
 
Chacune des lésions qui peuvent comprimer et enflammer la moelle épinière a son degré particulier de gravité.
 
S'agit-il des tumeurs des méninges, le pronostic est fatal; les symptômes s'aggravent d'une manière incessante, jusqu'à la mort; qui arrive assez rapidement, et qui est annoncée par ]'apparition des escarres.
 
Les affections syphilitques de la moelle diffèrent des précédentes, au double point de vue du pronostic qui est d'une bénignité relative, et du traitement qui est général tout puissant. « La guérison, dit Rollet est la terminaison du plus grand nombre des praplégies syphilitiques; mais elle est d'autant plus difficile à obtenir que less accidents sont plus anciens et plus tardifs. » Nous avons en ce moment sous les yeux un cas de paraplégie syphilitique incomplète qui a débuté dix-huit ans après l'accident primitif, et qui s'est montrée jusqu'ici rebelle au traitement spécifique.
 
Dans la méningite hypertrophique, la moelle, comme nous l'avons vu, est comprimée circulairement et dans une assez grande étendue, par les membranes qui s'épaississent. Il semblerait, à priori, que l'altération médullaire dut s'aggraver indéfiniment, par suite de l'épaississement progressif des méninges, et amener la terminaison fatale, au bout d'un laps de temps très-court. Il n'en est rien cependant; la maladie peut subir de longues périodes d'arrêt; l'arrêt peut même être définitif; et les mouvements tendent alors à se rétablir. C'est là un fait remarquable, que M. Charcot a pu observer plusieurs fois en étudiant la marche naturelle de cette affection, et qu'il est important de bien connaître, pour ne pas faire honneur à la thérapeutique d'une guérison dont la nature seule a fait tous les frais.
 
L'envahissement de la colonne vertébrale par une tumeur est d'un pronostic très-grave; la mort en est la conséquence à une période plus ou, moins éloignée D'après nos observations, cette terminaison arrive plus rapidement pour le carcinome et le fibro-sarcome, que pour l'hétéradénome. Dans tous ces cas, la thérapeutique est impuissante. Nous ne parlons pas des tumeurs syphilitiques qui se développeraient à la face postérieure des corps vertébraux, et feraient saillie dans le canal rachidien. L'anatomie pathologique n'a pas encore fourni la preuve matérielle de leur existence.
 
Le mal de Pott par carie ou affection tuberculeuse des vertèbres est loin d'offrir la même gravité que l'envahissement des vertèbres par les tumeurs dont nous venons de parler.
 
L'affection osseuse, dans ce cas, peut se terminer par la guérison. Quelle que soit la gravité de l'altération médullaire, quelque profonde que soit la destruction des tubes nerveux, ceux-ci tendent à se régénérer, comme nous l'avons dit à propros de l'anatomie pathologique. La guérison fréquente de la paraplégie, suite de mal de Pott, est un fait sur lequel M. Leudet ajustement insisté dans un mémoire spécial. L'intervention chirurgicale, quand elle a lieu à propos, peut favoriser cette terminaison heureuse.
 
M. Charcot, qui depuis un certain nombre d'années, applique la cautérisation au fer rouge, au traitement de la paraplégie liée au mal de Pott, lui doit un assez grand nombre de succès. La guérison, a-t-on objecté, ne doit pas être attribuée à la cautérisation; elle peut survenir spontanément lorsqu'on abandonne le mal de Pott à lui-même. Nous savons, en effet, qu'il en est ainsi dans quelques cas, comme nous venons de le dire; mais nous sommes convaincus que la cautérisation hâte singulièrement la guérison des paraplégies qui tendent à s'améliorer, et qu'elle est quelquefois le signal d'un amendement notable, pour celles qui tendent à persévérer indéfiniment. Lorsque, en effet, une paraplégie par mal de Pott, livrée à elle-même, reste stationnaire, ou même paraît s'aggraver, et que l'on voit après une première cautérisaton les douleurs cesser, et les membres inférieurs, jusque-là contracturés, s'étendre; après une deuxième, les mouvements se rétablir, il est difficile de ne pas voir là, une relation de cause à effet. Toutes les paraplégies par mal de Pott, ne sont évidemment pas curables. Il serait d'une importance capitale de pouvoir distinguer par certains signes bien établis, les cas rebelles au traitement, de ceux où la cautérisation peut être appliquée avec avantage. Mais jusqu'à présent, nous sommes sans donnée précise sur ce point de diagnotic. Il est bien évident que le traitement par les pointes de feu ne peut s'appliquer aux malades qui présentent des abcès par congestion. Mais parmi les cas de mal Pott, sans abcès, il y aurait encore une distinction à établir. Or, ni la forme de la gibbosité, ni la violence plus au moins grande des douleurs, ni les altérations de la sensibilité ne peuvent servir à guider le chirurgien. La contracture regardée autrefois comme un signe d'une extrême gravité, ne paraît diminuer en rien les chances de succès de la cautérisation. Dans les quatre observations de guérison que nous citons, deux fois la paraplégie était avec flaccidité des membres; deux fois, elle s'accompagnait de contracture permanente.