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                       Syncinésie pages
                     411-426 (voir la
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                     format pdf Syncinésies. - La véritable
                     syncinésie est le mouvement actif
                     provoqué sur le membre malade par le
                     mouvement volontaire ou automatique du
                     côté sain. La syncinésie est
                     semblable ou dissemblable suivant que le
                     côté malade reproduit exactement le
                     mouvement du côté sain
                     (syncinésie d'imitation) ou
                     exécute un mouvement quelconque conforme
                     néanmoins à la direction du
                     mouvement modèle; elle ne se produit
                     assez souvent qu'à l'occasion d'un
                     effort, d'un déplacement de force.
                     Inversement la syncinésie peut être
                     déclenchée dans le membre
                     homologue du côté sain par le
                     mouvement actif du membre parésié
                     (la motilité n'étant naturellement
                     que partiellement réduite) ; cette
                     syncinésie mériterait davantage le
                     nom de syncinésie de l'effort. Peuvent être encore classés
                     parmi les syncinésies des mouvements d'un
                     segment de membre associés à la
                     contraction volontaire d'un autre segment du
                     même membre, par exemple. Le phénomène dit « du
                     jambier antérieur » ou de Strumpell
                     : le malade essaie de fléchir la jambe
                     malade, le pied se fléchit, se porte en
                     dedans et en rotation interne; d'ailleurs si le
                     malade est invité à fléchir
                     le pied sur la jambe, il ne peut le faire qu'en
                     y associant la flexion de la jambe sur la
                     cuisse. Le phénomène de la pronation
                     de Strumpell: la pronation s'associe à la
                     flexion de l'avant-bras parésié. A
                     ce propos il y a lieu de signaler la tendance
                     constante à la pronation du membre
                     parésié (signe de la pronation de
                     Babinski), même quand la paralysie et la
                     contracture sont légères,
                     l'avant-bras étant porté
                     préalablement en supination, il suffit
                     d'appuyer légèrement avec le pouce
                     sur la face antérieure de l'avant-bras
                     pour déterminer aussitôt la
                     pronation. L'avant-bras reposant en supination
                     sur une table, il suffit de frapper la table
                     avec le marteau réflexe pour que
                     l'avant-bras se mette en pronation
                     (André-Thomas). L'extension passive de la main, des doigts
                     plus ou moins impotents a pour résultat
                     la flexion du pouce (Klippel, Mathieu-Pierre
                     Weill). Il convient de mentionner à ce
                     propos que l'extension passive des quatre
                     derniers doigts produit la flexion du pouce; si
                     on exagère l'extension des doigts, le
                     pouce tend alors à se remettre en
                     extension (André-Thomas). A l'occasion de mouvements
                     automatico-réflexes tels que le
                     bâillement,
                     l'éternuement, le sursaut
                     occasionné par un bruit, les membres du
                     côté hémiplégique
                     sont capables d'exécuter des mouvements
                     brusques qu'ils ne peuvent exécuter
                     volontairement (signalés par de
                     nombreux auteurs après Muller, Gacconi,
                     Escaira, etc.). A côté des mouvements qui se
                     produisent avec quelques
                     irrégularités il en est d'autres
                     qui peuvent être rapprochés de ceux
                     décrits par Strumpell et qui sont
                     exécutés sous un type
                     spécial d'association: ce sont les
                     mouvements conjugués de Babinski et de
                     Jarkowski. L'extension volontaire de la cuisse
                     parésiée (mise
                     préalablement en flexion) est
                     accompagnée par l'extension de la jambe,
                     l'extension puis l'abduction du pied, la flexion
                     des orteils: c'est une syncinésie
                     d'allongement. La flexion de la cuisse a pour
                     effet la flexion du genou, la flexion dorsale du
                     pied, l'adduction du pied, l'extension des
                     orteils, c'est une syncinésie de
                     raccourcissement. L'hémiplégique
                     qui ne réussit pas à
                     exécuter des mouvements isolés des
                     orteils relève le gros orteil pendant la
                     marche, le long extenseur compensant
                     automatiquement l'insuffisance du jambier
                     antérieur........Les syncinésies du membre
                     supérieur apparaissaient encore à
                     l'occasion de quelques mouvements automatiques
                     ou volontaires quand le malade
                     bâillait ou faisait des efforts
                     pour respirer; la main gauche se fermait en
                     même temps, la bouche s'ouvrait.
                     L'occlusion de la main gauche accompagnait
                     l'occlusion énergique des yeux; la main
                     gauche se mobilisait en divers sens quand le
                     malade sifflait. Les mouvements de la main
                     suivaient la respiration un peu forte.
                     
                     Hémiplégie de
                     l'adulte pages 439-441 (voir la
                     parakinésie brachiale oscitante)
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                     format pdf De cette observation il faut encore retenir
                     les modifications du tonus,
                     l'extensibilité, la passivité, les
                     premières ébauches de la
                     contracture, l'exagération de la secousse
                     musculaire. Au cours de l'examen en position
                     assise, quelques secousses intermittentes ont
                     été observées dans le
                     trapèze droit; ces secousses ont
                     été accompagnées par un
                     léger mouvement de la main, de l'index et
                     du médius, secousses de très
                     faible amplitude et très lentes. Sous
                     l'influence de la toux, le bras droit subit des
                     déplacements spontanés qui le
                     portent en avant et un peu en rotation. La
                     contracture s'est ensuite
                     développée progressivement. Le
                     moment de son apparition ou de son accentuation
                     est assez variable d'un cas à l'autre
                     sans que l'on puisse en indiquer le motif. La
                     persistance des troubles du langage permet
                     d'affirmer l'existence d'une lésion
                     corticale et sous-corticale.
                     
                     Tonus et répercussivité pages
                     743-759
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                     format pdf Dans le syndrome de Gélineau,
                     les émotions jouent un role moins
                     important dans la narcolepsie que dans la
                     cataplexie; cependant les deux aspects du
                     syndrome seront décrits au cours de ce
                     chapitre. L'hypersomnie pathologique se
                     présente en clinique sous deux types:
                     l'hypersomnie continue, qui dure des semaines et
                     des mois, celle de l'encéphalite
                     léthargique;
                     l'hypersomnie paroxystique qui survient par
                     accès à début brusque,
                     à terminaison rapide, c'est la maladie ou
                     le syndrome de Gélineau, dans lequel
                     l'accès de narcolepsie s'associe avec
                     d'autres accès d'un type différent
                     qui sont caractérisés
                     également par leur soudaineté,
                     leur cessation brusque, en général
                     aussi par leur brièveté : c'est
                     l'accès cataplectique presque toujours
                     provoqué par une variation émotive
                     de tonalité affective
                     agréable. L'accès narcoleptique
                     est l'élément fondamental de la
                     maladie; il n'est pas constamment associé
                     à l'accès cataplectique, tandis
                     que les accès de cataplexie restent
                     rarement isolés. Les observations
                     publiées de cette forme pure sont
                     exceptionnelles, à tel point que le
                     syndrome de Gélineau est couramment
                     désigné sous le nom de syndrome de
                     narcolepsie-cataplexie et que si la cataplexie
                     paraît seule exister, les auteurs se
                     demandent si la narcolepsie n'est pas latente,
                     la somnolence narcoleptique pouvant être
                     provoquée par la prise d'une dose
                     relativement faible de gardénal (Faure
                     Beaulieu)..........Dans un cas personnel, l'accès
                     narcoleptique éclate soudainement, la
                     malade, quelle que soit l'occupation à
                     laquelle elle se livre, quelle que soit l'heure,
                     plus fréquemment pendant les repas; n'est
                     prévenue par aucun avertissement;
                     cependant l'entourage qui a l'occasion de
                     l'observer souvent se rend quelquefois compte
                     que la crise est imminente, au changement de la
                     physionomie, d'après la réduction
                     de l'activité. En même temps que la
                     crise quelques sensations douloureuses sont
                     éprouvées dans la langue. Les
                     phénomènes prémonitoires ou
                     accompagnateurs sont très variables, les
                     auteurs signalent des malaises vagues, la chute
                     des paupières et la lutte pour les
                     maintenir levées, des
                     bâillements, des sensations
                     diverses. Notre malade n'éprouvait pas
                     toujours le besoin du sommeil; comme pour
                     beaucoup de besoins, il peut être si
                     pressant que l'acte s'exécute presque
                     aussitôt que le besoin se fait
                     sentir.
                     
                     Les leucoencéphalites pages
                     643
 L'un de nous a eu l'occasion d'examiner dans
                     le service du Dr Rochon-Duvigneaud (1929) une
                     malade âgée de 22 ans, atteinte
                     d'une cécité totale et rapide des
                     deux yeux, elle était devenue aveugle en
                     deux jours; la vue de l'oeil gauche
                     s'était perdue complètement et
                     subitement, et deux jours plus tard, la vue de
                     l'oeil droit avait subi le même sort. A
                     l'examen ophtalmologique, il existait une double
                     stase papillaire avec saillie
                     modérée de la papille. Mydriase
                     bilatérale. Réflexe photomoteur
                     aboli à gauche, très faible
                     à droite. Les jours
                     précédents quelques
                     céphalées sans vertiges, ni
                     vomissements. La malade avait subi une trépanation
                     décompressive simple; la dure-mère
                     bombait mais la tension ne paraissait pas
                     augmentée, elle ne fut pas
                     incisée. Au premier examen neurologique,
                     aucun trouble net de la motilité et de la
                     sensibilité. Réflexe rotulien plus
                     vif à gauche et signe de Babinski
                     à gauche. Une quinzaine de jours
                     après l'opération, ébauches
                     de convulsions toniques de la face et des
                     membres à droite; puis quelques crises
                     caractérisées simplement par
                     l'embarras de la parole, la sensation
                     d'oppression, le bâillement
                     consécutif sans convulsions. A la
                     P.L., écoulement du liquide
                     céhalo-rachidien en jet,
                     légère leucocytose (dix
                     éléments, surtout des
                     polynucléaires). Puis apparaissent
                     bientôt la somnolence, la
                     céphalée, les vomissements, une
                     légère raideur de la nuque, avec
                     ébauche de Kernig, l'hyperesthésie
                     et les modifications du caractère
                     (hostilité à l'examen). Clignement incessant des paupières.
                     Quinze jours plus tard, parésie du membre
                     supérieur droit, amaigrissement, la
                     malade ne parle plus, état demi-comateux.
                     Contracture extrêmement marquée en
                     extension des membres inférieurs, signe
                     de Babinski bilatéral; contracture en
                     flexion des membres supérieurs,
                     contracture de la paroi abdominale.
                     Légère raideur de la nuque.
                     Hyperesthésie générale,
                     troubles des sphincters. Les contractures
                     s'accentuent et se modifient; trois jours plus
                     tard, la contracture des membres
                     inférieurs est encore plus forte. A partir du 20 mai (70 jours après le
                     début de la maladie), la
                     température monte progressivement et la
                     malade succombe avec une hyperthermie de
                     40°2, trois jours plus tard. Cette observation fut reprise en
                     détail, suivie d'un examen anatomique
                     complet, communiquée à la
                     Société de Neurologie le 5 juillet
                     1923 par Rochon-Duvigneaud, Jumentié et
                     Valière-Vialeix Cécité à marche rapide
                     avec stase papillaire modérée.
                     Mort dans le coma avec contractures intenses et
                     généralisées. Foyers
                     multiples d'encéphalite
                     intéressant les radiations optiques des
                     deux hémisphères. Il existait de
                     grosses lésions sur les voies intra et
                     extra-cérébrales des voies
                     optiques et davantage sur celles de gauche qui
                     étaient comprises dans un
                     véritable foyer inflammatoire, la
                     bandelette était très atteinte
                     ainsi que le chiasma et la première
                     portion du nerf optique. En outre, il existe de
                     grosses lésions bilatérales du
                     centre ovale, mais le cortex n'est pas
                     complètement intact. La substance blanche
                     du cote gauche était diffluente et
                     faisait penser à un abcès
                     cérébral. Lésions de
                     périvascularite avec énormes
                     manchons à cellules
                     mononucléées dont quelques-unes
                     sont des lymphocytes.
                     Démyélinisation des fibres
                     nerveuses, avec fonte des éléments
                     dans les parties plus gravement atteintes.
                     Prolifération des cellules et des
                     fibrilles névrogliques, astrocytes et
                     corps granuleux.
                     
                     Les Crampes page 663
 La pathogénie de la crampe reste une
                     énigme. si elle est conditionnée
                     par des changements d'attitude, par certains
                     états de relâchement du muscle, par
                     ce qu'on appelle la fausse position d'un membre,
                     par l'apparition préalable de la fatigue
                     musculaire, elle est quelquefois
                     conditionnée par une effort
                     énergique, par exemple la crampe du
                     muscle génohyoïdien provoqué
                     par un bâillement forcé.
                     
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