resolutionmini
 
Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
26 août 2007
page 29
page 725-726
Traité de neurologie de guerre
Sollier P, Chartier M, Rose F, Villandré Ch
Félix Alcan
1918
 
Biographie de Paul Sollier  
P. Sollier. Neurologie de guerre 1918
P. Sollier. La répression mentale 1930
P. Sollier. L'hystérie et son traitement 1901
P. Sollier. Genèse et nature de l'hystérie 1897
A la recherche du neuropsychiatre perdu : Paul Sollier
Marcel Proust and Paul Sollier: the involuntary memory connection

logo

paul sollier
 
Etude clinique des traumatismes cranio-céphaliques
Méningo-encéphalite aigue (p29)
 
Cette complication est d'autant plus redoutable qu'elle se trouve souvent masquée, à son début, par des phénomènes persistants de commotion cérébrale; d'autres fois, au contraire, on la voit éclater brusquement chez des blessés dont les accidents traumatiques présentaient le minimum d'intensité. La pratique de la chirurgie du crâne dans ambulances de l'avant a heureusement réduit de beaucoup sa fréquence.
 
Dans la majorité des cas, elle survient du troisième au sixième jour; mais dans les plaies larges et infectées, elle éclate plus rapidement après le traumatisme; enfin elle peut être plus tardive et compliquer brusquement une encéphalite en foyer à évolution subaiguë. La température, jusque là normale ou déjà élevée, faait une bruque ascencion à 39° - 40° ; le pouls s'accélère; la céphalalgie est violente, les vomisssements plus tardifs.
 
Les phénomènes nerveux sont exceptionnelement dépressifs d'emblée. En règle générale, on assiste à une première phase d'excitation d'une durée d'un ou plusieurs jours. Le blessé s'agite, arrache son pansement, délire, il grince des dents, bâille, crache et grimace. Les nausées et les vomissements apparaissent; le pouls est plein, accéléré, et souvent en dissociation avec la température.
 
Au point de vue moteur, cette phase peut ne se traduire que par l'agitation générale; on observe fréquemment des spasmes localisés à certains groupes musculaires, de la déviation conhugées des yeux, descrises jacksonniennes ou épileptoïdes. Les pupilles sont en myosis souvent inégales.
 
A ces phénomènes d'excitation succèdent l'abattement, la torpeur, le collapsus. C'est la phase paralytique pendant laquelle s'établissent l'inexcitabilité et la résolution msuculaire, coupée de soubresauts et de spasmes. des paralysies des nerfs crâniens, surtout des nerfs de l'oeil, peuvent alors êtres observées. La face est pâle ou violacée, couverte de sueur; le pouls devient petit accéléré; la respiration est irrégulière; la température suit une courbe ascendante à fortes rémissions matinales. Le blessé meurt dans le coma et le collapsus, du quatrième au huitième jour, quelques fois après des rémissions qui ont donné de faux espoirs.
 
La terminaison fatale est la règle.
 
paul sollier

Le mutisme et l'inaudition
Troubles de la respiration (p725-726)
 
Mais la langage n'est pas la seule fonction qui soit altérée. Tous ces malades, sans exception, présentent des troubles profonds dans le fonctionnement de l'appareil respiratoire. La respiration est courte, son amplitude est très faible, et le périmètre thoracique ne varie que de 2 à 3 centimètres. L'étude spirométrique nous a montré un débit maximum de 1 l à 1,5 l au lieu de 3 à 4 l. à l'état normal. Le type respiratoire est en général costal inférieur.
 
Les tracés respiratoires pris simultanément au thorax et à l'abdomen montrent des saccades dans la contraction musculaire dont le rythme général est régulier cependant. Cette constatation s'accorde avec l'état spasmodique de la parole sous forme de bégaiement, de parole explosive. On trouvera plus loin le graphique de la respiration chez un grand hystérique à crises violentes, et chez lequel il y avait une contracture de la langue l 'empêchant de se projeter volontairement au dehors, et même d'y être attirée en la prenant avec les doigts dans un linge.
 
On y constate nettement le caractère saccadé, à l'état de repos cependant, de la respiration thoracique et surtout de la respiration abdominale. Ce tracé met nettement en évidence la réalité des troubles respiratoires dans le mutisme inaudition et la généralisation des troubles qui constituent ce syndrome, beaucoup plus complexe qu'il ne paraît au premier abord. On peut trouver là un moyen de contrôler la bonne foi des sujets.
 
Le soupir, le bâillement sont impossibles. La toux est courte, éructante, aphone. L'effort est toujours très diminué. Le rire est supprimé: l'expiration spasmodique, comme la mimique qui l'accompagne, n'existent plus. Ces malades ont un sourire un peu douloureux et mélancolique. Le pleurer ne se manifeste ni par des sanglots ni par des soupirs: les larmes coulent sur un visage atone.
 
Evolution (p731)
 
Il persiste encore plus ou moins longtemps un état de spasme qui empêche le bâillement et le soupir.