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                     Un appareil de dépistage ambulatoire
                     du syndrome
                     des apnées du sommeil (Somnolter©)
                     recherche les épisodes de ronflements et
                     d'efforts ventilatoires par la mesure, de
                     manière continue, des mouvements de la
                     mandibule et par l'estimation de la distance
                     intermaxillaire. Cette technique permet
                     d'apprécier le nombre de
                     bâillements, car l'ouverture de bouche
                     particulièrement ample au cours des
                     bâillements, est parfaitement
                     visualisée sur les enregistrements de la
                     distance intermaxillaire. Comme l'indique le tracé ci-dessous,
                     l'amplitude d'ouverture de la bouche lors d'un
                     bâillement spontané est plus
                     importante que l'ouverture volontaire maximale
                     de la bouche lors du calibrage de l'appareil. A
                     noter que l'occlusion qui suit la fin du
                     bâillement apparaît également
                     plus accentuée que l'occlusion
                     volontaire.  Les mouvements de la tête font partie
                     intégrante du cycle ouverture/fermeture
                     de la bouche nécessaire à la
                     mastication, à l'élocution, au
                     chant, mais aussi au bâillement (Abrahams,
                     1988,
                     1993). D'un point de vue phylogènique, chez
                     toutes les espèces, ce couplage
                     fonctionnel a une valeur adaptative,
                     sélectionnée, car elle assure une
                     meilleure capacité à saisir des
                     proies mais aussi à se défendre et
                     à combattre. Les afférences
                     sensori-motrices oro-faciales (trijumeau) sont
                     nécessaires au contrôle de la
                     motricité cervico-céphalique,
                     c'est à dire que l'activité
                     fonctionnelle mandibulaire est une association
                     de mouvements synchronisés de la nuque et
                     de la mâchoire dans lesquels interviennent
                     les articulations temporo-maxillaires, le rachis
                     cervical et sa musculature (Zafar, 2000).
                     L'action des muscles masséters et
                     cervicaux est synchronisée par une
                     commande motrice commune automatique
                     générée par le tronc
                     cérébral, ("Central pattern
                     generating circuits" Marder, 2005) c'est
                     à dire les paires crâniennes V,
                     VII, IX, X, XI, XII. Toutes ces structures
                     motrices sont activées pendant les
                     bâillements. T. Humphrey (1968) a
                     parlé d'un réflexe
                     trijémino-nuqual. On appelle une pandiculation une ouverture
                     maximale de la bouche associée à
                     une contraction généralisée
                     des muscles antigravitaires ou antigravifiques
                     (André-Thomas,
                     1949) des quatre membres avec extension
                     complète de l'ensemble du rachis, portant
                     en arrière la tête. Ce puissant
                     étirement s'accompagne d'une activation
                     de tous les muscles de la face, et très
                     curieusement, d'une contraction
                     simultanée des muscles ouvrant la bouche
                     (mylo-hyoïdiens et digastriques) et de ceux
                     assurant sa fermeture
                     (ptérygoïdiens, masséters,
                     temporaux), expliquant les contraintes
                     importantes subies alors par les articulations
                     temporo-mandibulaires (Forte,
                     1982). Simultanément, le plus grand
                     muscle de l'organisme, le diaphragme, se
                     contracte massivement provoquant une ample
                     inspiration par des voies aériennes
                     supérieures ouvertes à
                     l'extrême.    Abrahams
                     VC, Richmond FJ. Specialization of
                     sensorimotor organization in the neck muscle
                     system. Prog Brain Res. 1988;76:125-35. Abrahams
                     VC, Kori AA, Loeb GE, Richmond FJ, Rose PK,
                     Keirstead SA. Facial input to neck
                     motoneurons: trigemino-cervical reflexes in the
                     conscious and anaesthetised cat. Exp Brain Res.
                     1993;97(1):23-30. Humphrey T. The development of mouth opening
                     and related reflexes involving the oral area of
                     human fetuses. Ala J Med Sci.
                     1968;5(2):126-157. Marder E, Rehm KJ. Development of central
                     pattern generating circuits. Curr Opin
                     Neurobiol. 2005;15(1):8693. Zafar
                     H, Nordh E, Eriksson PO. Temporal
                     coordination between mandibular and head-neck
                     movements during jaw opening-closing tasks in
                     man. Arch Oral Biol. 2000;45(8):675-682.  Somnolter© développé par
                     Nomics WSL-2 Liège Science Parkrue des Chasseurs Ardennais, 4B-4031 Angleur (Belgium) 
                     
                     et en 1890 le
                     graphique de Charles
                     Féré :
Les enregistrements au
                     XIX° siècle:JM
                     Charcot 1888Ch
                     Féré 1890 A
                     method of graphic registration of the
                     actof
                     yawning and others formof
                     mouth movementsBordiushkov  IuNBiull Eksp Biol
                     Med1958;46(7):885-887 |