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Yawning by JH Jackson
Lancet 21 jan 1905
 
 
Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
17 juillet 2005 
Sir William Richard Gowers
British neurologist
born March 20, 1845, London; died May 4, 1915, London
 
Epilepsy and other chronic convulsive diseases, their cause etc. London, J. &. A. Churchill, 1881
 
De l'épilepsie et autres maladies convulsives chroniques
Paris, Masson 1883

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william gowers
 
 
Phénomènes après les petites attaques p184-185
 
Dans nombre de cas, la conscience est momentanément obnubilée après une petite attaque; le malade demeure abruti et stupide, il répond difficilement aux questions et quelquefois s'endort. Dans d'autres cas, le malade, pendant cette période, accomplit de certaines actions automatiquement ou passe par un état de convulsion hystéroïde.
 
Ces deux phénomènes post-épileptiques peuvent, comme on l'a dit, se présenter après des crises graves, mais sont plus communs après les attaques de petit mal. Ils sont d'une haute importance et doivent être examinés en détail.
 
Antomatisme. - L'action automatique est souvent considérée comme formant la crise épileptique, et les attaques, présentant ce caractère, ont, d'après Esquirol, porté le nom d'épilepsie masquée et, d'après Morel, « d'épilepsie larvée ». Il n'a pas encore été décidé si cet automatisme mental peut remplacer et représenter une crise épileptique, ou s'il est toujours un phénomène post-épileptique. Nous examinerons cette question plus tard.
 
Il est cependant certain que l'état automatique succède souvent à une attaque, il est alors essentiellement un phénomène post-épileptique. Selon une hypothèse avancée par Anstie et Thompson-Dikson, et appliquée par Hughlings Jackson, il résulte de l'épuisement des centres cérébraux supérieurs par la décharge et de la perte temporaire du contrôle que ces derniers devraient exercer sur les centres complexes qui se trouvent juste au-dessous d'eux et agissent, par conséquent, d'une façon automatique et insubordonnée.
 
Ces actes automatiques ne sont pas seulement intéressants pour la clinique, mais aussi d'une importance pratique considérable en raison de leur aspect médico-légal ; ils sont parfois complexes et paraissent être des actes volontaires. Il est souvent difficile de convaincre les observateurs de la nature de ces actes nullement volontaire ni intentionnelle, tellement les malades paraissent conscients; mais la conscience est dans un état anormal, car la mémoire ne conserve aucun souvenir de ces faits.
 
Dans la forme la plus simple, un malade, après une attaque, parait hébété et stupide pendant un instent, et puis il fait quelqu'acte inopportun en ayant l'air de rêver. Un acte très fréquent est celui de se déshabiller, il offre de sérieux inconvénients pratiques. Un de mes malades, par exemple, avait l'habitude de donner des leçons de musique; il dut abandonner sa profession, parce qu'un jour, pendant qu'il donnait une leçon à une demoiselle, après une attaque si légère que son élève ne s'en aperçut même pas, il commença tout à coup à se déshabiller. L'acte de se déshabiller résulte probablement d'une sensation de malaise qui suggère l'idée de se mettre au lit. ....
 
p 344
Hughlings Jackson a considéré le fait, que ces accès puissent succéder à des attaques de petit mal, comme une preuve que la convulsion hystéroïde (comme l'action automatique) est toujours due à la soustraction des centres inférieurs au contrôle des centres supérieurs par la décharge momentanée de ces derniers. Il a soutenu qu'une décharge réelle de substance grise ne peut que faire naître des phénomènes bruts et incoordonnés. Il est hors de doute qu'un acte convulsif coordonné peut succéder à des attaques d'épilepsie vraie, et il est aussi certain que les phénomènes coordonnés ne sont pas toujours précédés de symptômes épileptiques. D'autre part, il parait sûr que les mouvements coordonnés peuvent provenir d'une véritable décharge semblable à celle qui a lieu dans l'épilepsie.
 
william gowers