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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
7 août 2005
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Observations sur la nature
et le traitement de l'Epilepsie
Antoine Portal
1742-1832
JB Baillière Paris 1827
 

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pages 124-125
 
Des signes avant coureurs de l'épilepsie
 
Quelquefois une idée de même nature précède l'accès; d'autres fois cette idée qui se répète souvent est différente, mais plus ou moins triste; un mal de tête gravatif les devance souvent, en même temps ou dans les intervalles desquels il survient un affaiblissement notable dans les organes de la vue, de l'odorat, de l'ouïe, du goût, ainsi qu'une grande débilitation dans les mouvemens et la sensibilité des parties qui constituent le tronc et les extrémités, tandis que c'est plus fréquent, il y a au contraire une exaltation dans leur sensibilité et leur mouvement. Il y a des crampes dans les muscles de diverses parties du corps; des pieds et des jambes surtout, et plus souvent encore des vertiges qui sont plus ou moins durables et violens. Ils sont accompagnés de bruits que les malades éprouvent dans les oreilles; d'un vice de l'odorat tel que ce qui paraissait au malade avoir une très bonne odeur lui semble très fétide; c'est ce qui a été plusieurs fois observé; tandis que quelques autres épileptiques ont éprouvé un tel changement dans l'odorat, dans le goût, et dans l'ouïe, que ce sensations leur devenaient plus exquises que dans l'état naturel.
 
Il y a des tremblements des membres, des baillemens, des rots, des nausées, avec un sentiment de rétraction dans la région épigastrique.
 
Cependant très souvent l'épilepsie survient d'une manière si prompte et sans être annoncée par aucun symptôme antécédent, que les malades tombent subitement à terre. C'est sans doute de cette chute que lui est venu le nom de mal caduc qu'elle porte, dénomination qui, pour la même raison, a été donné à l'apoplexie, qu'on a aussi appelée morbus attonitus.