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Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
27 septembre 2007
 
Bâillement:
étymologie
Bâillement
Dictionnaire Universel Français Latin
dit de Trévoux
1704 - 1771

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dictionnaire trevoux
 
Bâillement s.m.
prononcez la première syllabe longue, & mouillez les deux ll avec l'i, sans donner aucun son ni aucun autre usage à cette voyelle.
 
Quelques-uns l'écrivent par aa, baaillement, mais l'usage n'en souffre plus qu'un.
 
Action de respirer en ouvrant involontaireent la bouche : oscitatio.
 
Le bâillement est occasionné par quelque vapeur qui cherche à s'échapper, & témoigne ordinairement la fatigue, l'ennui ou l'envie de dormir. Hippocrate dit que le remède des bâillements continuels, & de même du hoquet, c'est de garder longtemps la respiration. La membrane nerveuse de l'oesophage est le siège du bâillement, qui ne manque jamais d'arriver, quand quelque irritation détermine les esprits à y venir en grande abondance. La cause de cette irritation est une humidité incommode qui arrose la membrane intérieure de l'oesophage : cette humidité vient ou des glandes dont la membrane interne est parsemée, ou des vapeurs acides qui s'élèvent de l'estomac, comme d'un pot bouillant, & qui se condensent contre les parois de l'oesophage, de même que contre un couvercle; alors les fibres nerveuses de la membrane interne étant irritées se gonflent, & nous font bâiller en dilatant l'oesophage : la bouche est obligée de suivre ce mouvement, parce qu'elle est tapissée de la même membrane.
 
Bâillement
En terme de grammaire, autrement hiatus mot emprunté du latin. C'est un son désagréable causé par une rencontre de voyelles. Hiatus ex concursu vocalium. Si jadis, il alla à Anvers, je suis obligé de tenir la bouche ouverte pour prononcer ces différens a; ce qui produit un son désagréable. Les bâillements sont encore plus insupportables dans la poésie que dans la prose. Ils sont fréquents dans les satires de Regnier. Malherbe ne pouvait les souffrir.
 
Gardez qu'une voyelle à courir trop hâtée
Ne soit d'une voyelle en son chemin heurtée. (Boileau)
 
Le P. Mourgues a fait un chapitre sur le bâillement dans son Traité de la Poésie Française. M. Prepetit de Grammont en parle aussi dans son Traité de la versification françoise.
 
Pour éviter de tenir la bouche ouverte entre deux voyelles, le mécanisme de la parole a introduit l'élision de la voyelle du mot précédent, ou l'usage des lettres euphoniques entre les deux voyelles. Ainsi nous disons, s'il arrive & non si il arrive. Mon ame, non ma ame. Y va-t-on, & non y va on.
 
Bâiller v.n.
Ce mot a la première syllabe longue, & l'i ne sert qu'à mouiller les deux ll. On écrivoit autrefois baailler. Oscitare. faire des bâillements, respirer en ouvrant la bouche extraordinairement & involontairement : ce qui marque de l'ennui, de la fatigue ou du sommeil. On bâille souvent en voyant bâiller les autres. Bâiller d'ennui. Vous êtes si dégoûté, que les plus belles comédies vous font bâiller, & vous endorment.
 
Boileau a dit de la Pucelle
Sans mentir, la Pucelle est un oeuvre charmant;
Et je ne sais pourquoi je bâille en la lisant.
 
Faire quelque chose en bâillant; c'est en style populaire, la faire avec négligence & sans s'appliquer. Oscitenter, négligenter.
 
Ce mot vient de balare, qui a été dit par onomatopée du cri des brebis. Ménage.
 
Bâiller signifie figurement, s'entr'ouvrir, & se dit des ouvertures ou crevasses qui se font dans les murs, ou bâtimens. Hiare. il est moins en usage que son composé entrebâiller. Une porte, une fen^tre qui bâille.
 
Bâiller, se dit aussi dans le style figuré et populaire, pour aspirer avec ardeur, inhiare. Il bâille après les richesses. Il bâille après cet emploi.
 
Bailler v.a.
Prononcez la première syllabe brève, & ill, comme deux ll mouillés. Donner, mettre en main. Dare, tradere. Il lui a baillé cent écus par cette donation. Il lui faut bailler cette lettre en main propre. en ce sens il est moins en usage que donner, & même on ne le dit plus que dans les provinces.
 
Il signifie pourtant autre chose que donner, qui veut dire faire un don; au lieu que bailler, signifie seulement, mettre entre les mains. T.Corn. Un général qui s'est marié a baillé des gages à la fortune pour ne plus tant hasarder. Balz. La M le Vayer soutient qu'il ne faut point tant mépriser bailler, & qu'il est nécessaire pour diversifier la phrase.
 
Mais aujourd'hui il ne trouve place que dans le style des Notaires; bailler à ferme: & dans le grimoire du Palais; bailler des écritures, bailler des contredits, bailler caution, bonne & suffisante caution.
Nicot le dérive de grec, c'est à dire mitto; celui qui baille envoie en quelque façon. Etienne Guichard est de même avis, mais il va plus loin encore, car il dérive de l'hébreu, nabal, en retranchant le.. signifie tomber, couler.
 
On dit proverbialement, en bailler d'une, en bailler à garder, pour en dire, en faire accrire à quelqu'un. On lui a baillé belle; pour dire, on s'est moqué de lui.
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